Les soignants de l'hôpital pédiatrique de Clocheville de Tours sont en grève depuis le 2 octobre. Le centre de Nutrition, et des services de Néonatalogie du CHRU Bretonneau se sont ajoutés à la mobilisation. En ligne, une pétition réunit plus de 27 000 signatures de soutien.
Fatigués, mais déterminés, voilà l'état d'esprit des soignants, après presque trois semaines de grève. Les plus de 27 000 signatures sur une pétition en ligne aident, aussi, à garder le cap.
Dix-huit services de l'hôpital pédiatrique de Clocheville de Tours sont mobilisés depuis le 2 octobre pour alerter sur le manque criant de personnel.
Un quotidien rythmé par les fermetures de lits
Le centre de nutrition ainsi que des services de néonatalogie du CHRU Bretonneau ont suivi le mouvement. "Nous souhaitons vous alerter sur les graves difficultés rencontrées, dans nos services, depuis quelques années et qui augmentent de façon exponentielle ces derniers mois", affirme Marie-Aude Bourdin, dans la pétition lancée sur le site change.org.
"Le quotidien est rythmé par des fermetures de lits, dû à des manques de personnels et vice versa", affirmait Julie, infirmière en médecine générale depuis cinq ans dans un reportage de France 3 Centre-Val de Loire diffusé le 17 octobre. Au quotidien, comme ses collègues, elle assume souvent le travail de deux personnes.
Les parents des patients témoignent
"Seuls, nous avancerons, c'est certain, mais avec vous, nous irons plus loin !!" La pétition appelle ainsi les "usagers et population tourangelle et régionale" à signer. Dans les messages laissés, plusieurs parents de petits patients témoignent de leur quotidien.
"Maman d'une enfant longuement hospitalisée au CHRU. Tout mon soutien aux équipes soignantes", écrit l'une d'elles sous le nom de Fab Béguin, avant de poursuivre : "Merci pour votre dévouement. On ne soigne pas des enfants comme on soigne des adultes".
Et comme me dit souvent ma fille Emma "je ne veux pas qu'on touche à MON hôpital".
Mère d'une enfant hospitalisée à Clocheville
"Parce que ma petite fille y est suivie et que c'est compliqué..." assure quant à elle une autre mère.
La direction affirme de son côté avoir fait une proposition "neuf soignants supplémentaires sur l'équipe de remplacement, qui représente 37 professionnels". Des effectifs qui resteraient insuffisants, aux yeux de l'intersyndicale.
Le manque d'une soixantaine de professionnels par jour
Un entretien est prévu lundi 23 octobre à 11h00, entre certains soignants grévistes et le sénateur Pierre-Alain Roiron, et un rendez-vous a été sollicité avec la directrice générale du CHU de Tours.
Dans un communiqué, les représentants syndicaux rappellent que sur les 600 agents du pôle pédiatrique, "il manque environ une soixantaine" de professionnels au quotidien.