Moins de 2 % des rues de la ville de Tours portent le nom d'une femme illustre. Un constat qui amène l'association « Osez Le Féminisme 37 » a réclamer une meilleure reconnaissance du rôle des femmes dans la cité à travers des rues baptisées de noms féminins.
Le nom d'une rue n'est pas uniquement un repère géographique, c'est aussi un symbole, un exemple de personnage que la ville juge digne d'être honoré.
Il y a 3 ans de cela, à l'occasion des journées du « matrimoine », les membres de l'association tourangelle « Osez Le Féminisme » se sont aperçus qu'organiser une visite de la ville de Tours à travers des femmes renommées était difficile. En aucun cas, les noms de rues sont un repère pour trouver traces de personnages féminins ayant marqué l'histoire de la ville.
Un relevé précis à permis d'établir que 1,8 % des noms de rues étaient attribués à des femmes. Une hégémonie masculine que les féministes ont décidé de combattre à travers des opérations de baptême de rue.
Les choses n'ont pas beaucoup changé
À l'occasion du 8 mars 2019, les choses n'ont pas beaucoup changé. À Tours, en novembre 2018, une rue qui portait le nom de Charles Bedault, convaincu d'intelligence avec les nazis, a été débaptisée pour se voir attribuée le nom d'une femme résistante, Thérèse Voisin.Aujourd'hui, l'association Osez Le Féminisme 37, demande que la parité des noms masculins/féminins soit respectée pour les nouvelles rues, les nouveaux quartiers et une éventuelle deuxième ligne de Tram.
L'objectif est aussi de permettre aux jeunes filles de trouver des exemples de personnages illustres au féminin au coin des rues de leur ville.
INSCRIPTIONS ici https://t.co/xcmJgtVJtO à la soirée de lancement, ce 8 mars, de la campagne #ANotreSantée, d'@osezlefeminisme, où interviennent Muriel Salmona @memoiretrauma, l'avocate Isabelle Thieuleux, @EndoFrance_ONG, @_ADSF_, Annie Ferrand, psychologue, et la @fedecardio ! pic.twitter.com/0BqX9RX1at
— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) 5 mars 2019