Une nouvelle technologie permettra à des contrôleurs aériens situés à Toulouse d'assurer la sécurité du trafic de l'aéroport de Tours.
Une première en France. En 2024, l'aéroport de Tours accueillera une nouvelle technologie de contrôle du flux aérien. Une technologie qui a déjà fait ses preuves en Angleterre, en Belgique, en Allemagne et dans les pays scandinaves.
C'est l'aviation civile qui a décidé d'installer cette tour de contrôle de l'aéroport de Tours à Toulouse. Le projet a été lancé avant la pandémie de Covid19. Une phase de tests d'un an interviendra à partir de mi-2023, si le test est concluant, le dispositif sera mis en place d'ici la fin 2024.
Une technologie souvent utilisée "sur des aéroports présent sur des îles et qui ont des trafics commerciaux relativement discrets", explique Cyril Godeaux, directeur du Syndicat mixte de l'aéroport Tours Val de Loire. L'aviation civile a décidé de faire le choix d'un terrain aux multiples activités avec des vols commerciaux, de formation, de loisirs ou de la gendarmerie.
18 caméras au sommet d'un mât de 20 mètres de haut
Le matériel est en cours d'installation sur place. Le mât de 20 mètres de haut et ses 18 caméras au sommet surveilleront le terrain. "On utilise le système de redondance, beaucoup utilisé en aéronautique. Toute l'installation sera doublée avec deux arrivées de câbles de fibre optique et deux opérateurs Internet", indique Cyril Godeaux. Les actuels contrôleurs aériens de l'aéroport partiront à Toulouse et communiqueront par radio et par une connexion internet avec Tours.
"Ça nous permet aussi d'assurer la pérennité de l'aéroport de Tours. Quelque soit les mouvements de personnel de l'aviation civile, ça nous permet de continuer tout type d'activité aéronautique qui reste la porte d'entrée des touristes européens sur les Châteaux de la Loire au sens large"
Cyril Godeaux
En parallèle, l'aéroport de Tours tentera d'augmenter son nombre de vols par semaine en passant de 12 vols par semaine à une vingtaine environ.
Enfin, si le test est concluant sur l'aéroport de Tours, la technologie pourrait apparaitre sur quatre ou cinq autres aéroports du territoire.