Trois crematoriums pour animaux ont ouvert, en trois ans, près de Tours, Angers et Poitiers. Un récent changement de réglementation a fait grimper la demande pour les incinérations d'animaux.
Si vous ne le saviez pas encore, pouvoir enterrer son animal dans son jardin, même en respectant tout un tas de règles, c'est terminé depuis 2021, sous peine d'amende. Désormais, seuls deux choix sont possibles : l'enterrement dans un cimetière pour animaux, et la crémation.
Et le secteur de la crémation pour animaux a, justement, le vent en poupe. En Indre-et-Loire, un crématorium spécialement dédié aux animaux a ouvert en 2023, deux ans après un premier établissement à Angers, par l'entreprise Cremanimo. Le site en Touraine est prévu pour pouvoir incinérer 10 000 dépouilles par an.
98% des animaux pris en charge par l'entreprise à Luynes viennent des vétérinaires. Chaque jour, un employé réalise la tournée des cliniques du coin, pour recueillir les cadavres dans des petits sacs hermétiques, estampillés d'un QR Code pour identification.
Seulement deux crématoriums en Centre-Val de Loire
Les propriétaires endeuillés doivent ensuite choisir entre plusieurs formules. Une incinération collective, sans récupération des cendres après coup ; une individuelle, avec cendres rendues dans une urne, décorée ou non ; et une formule individuelle agrémentée d'une petite cérémonie en présence des propriétaires.
Les prix s'étalent de 80 à 260 euros selon la formule, et selon la taille de l'animal. Car un animal plus lourd ou plus grand, c'est plus de temps dans le four. "Pour un petit chat, c'est entre 45 minutes et une heure dans le four, et ensuite un temps de pulvérisation des cendres", explique Frédéric Videgrain, le directeur du crématorium de Luynes.
Jusqu'à l'arrivée de Cremanimo en Centre-Val de Loire, seul un crématorium se trouvait en Centre-Val de Loire. Celui de Fay-aux-Loges, près d'Orléans, du groupe Esthima, qui frôlait la situation de quasi-monopole dans le pays.
En trois ans, Cremanimo a ouvert trois établissements : à Angers, près de Tours donc, et un dernier à Poitiers. "Le secteur est en pleine mutation, on se demande si on veut rester régional, ou si on doit passer à l'échelle nationale", expose Mickaël Lecuit, responsable partenariat de l'entreprise. D'autant que, avec une demande en forte expansion, le four de Luynes approche dangereusement de sa capacité maximale.