Originaire de Tours, le journaliste santé Jean-Daniel Flaysakier est décédé jeudi 7 octobre à l'âge de 70 ans. S'il a été pendant plus de 30 ans chroniqueur sur le plateau du journal de France 2, il est apparu à la télévision pour la première fois sur l'antenne de FR3 Centre.
Il était le monsieur santé de France 2 pendant plus de 30 ans. Le journaliste et médecin Jean-Daniel Flaysakier est mort à l'âge de 70 ans des suites d'un malaise. Selon nos confrères du Sables-Vendée Journal, son corps a été retrouvé jeudi sur une plage des Sables d'Olonne, où il passait une partie de son temps. Figure familière de la télévision, le grand public gardera en mémoire son allure bonhomme, sa barbe taillée et ses célèbres noeuds papillons.
Nombreuses sont les personnalités du monde journalistique à lui rendre hommage ce lundi, à commencer par ses anciens confrères de France 2. C'est non sans une certaine émotion que le présentateur loir-et-chérien Julian Bugier annonce "la disparition d'une voix et d'un visage que vous connaissez, de notre docteur préféré [...] un collègue, un ami" sur le plateau du 13h ce lundi 11 octobre.
Immense émotion en apprenant la mort de notre collègue et ami Jean-Daniel Flaysakier @infofrance2 ? https://t.co/yP2qhXoFof
— Julian Bugier (@JulianBugier) October 11, 2021
Sur Twitter, la présentatrice du journal de TF1 Marie-Sophie Lacarreau, "se souvient de tous ces journaux partagés, de nos échanges, de son expertise toujours, de ses conseils et de son humour". A Tours, la ville où avait grandi Jean Daniel Flaysakier, le maire Emmanuel Denis salue celui qui "a été toute sa vie un passeur, un journaliste et un médecin engagé dans son époque".
Sa première apparition télé, c'était sur FR3 Centre
Diplômé de la faculté de la médecine de Tours, il travaille dans un premier temps au sein d'une équipe développant le premier vaccin contre l'hépatite B. Médecin de formation, il se spécialise dans l'étude du cancer, se forme à l'épidémiologie avant de démarrer sa carrière journalistique dans la presse écrite. Il confiera bien plus tard au Quotidien du médecin que " le fait d'être médecin, ça permet de décrypter l'actualité médicale un peu plus vite que le collègue, d'avoir un sens critique plus développé par rapport à ce que peuvent dire les experts et puis aussi d'avoir une curiosité à l'égard de sujets moins rebattus". Sa première apparition à la télévision, c'était le 25 septembre 1981 sur FR3 Centre.
Au milieu des années 80, il rejoint la rédaction de France 2 pendant près de 30 ans. En 2009, la présentatrice de votre journal régional du 19/20, Rebecca Benbourek, alors jeune journaliste, se retrouve à travailler dans le même bureau. "Il avait tendance à dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas donc il se faisait remarquer dans une rédaction. C'était une personnalité forte, bienveillante et rayonnante avec qui j'échangeais encore le mois dernier. Il avait pris sa retraite à Tours et je savais qu'il regardait France 3 de temps en temps".
Depuis son départ à la retraite en 2018, il collaborait avec l'Institut Gustave Roussy pour des actions de lutte contre le cancer du sein. Pendant la crise sanitaire, il donnait fréquemment un coup de main aux personnels soignants dans les centres de vaccination. Un moyen aussi de renouer avec son amour de la médecine.