En décembre 1988, les membres du corps de Françoise Gendron sont retrouvés sur le parking d’un supermarché et sur celui de l’Hôpital Trousseau près de Tours. Sylvie R, sa meilleure amie, l'a découpée pendant deux jours dans son appartement.
Notre série de vidéos "Scène de Crime" disponible sur France.tv vous propose de revenir sur les affaires criminelles les plus marquantes de ces dernières années en région Centre-Val de Loire.
Aujourd’hui, retour sur l’assassinat de Françoise Gendron en 1988.
Le corps retrouvé dans des sacs-poubelles
Ce jour-là, deux sacs-poubelle suspects attirent l’attention sur le parking d’un supermarché et sur celui de l’Hôpital Trousseau près de Tours. À l’intérieur se trouvent des morceaux d’un corps humain, le corps d’une femme.
Après plusieurs jours, les enquêteurs de la PJ de Tours font le rapprochement avec la disparition de Françoise Gendron, une femme sans emploi de 38 ans, célibataire et mère d’un garçon de 20 ans.
"On va avoir la preuve par les signes médico-légaux relevés et notamment les cicatrices que les morceaux de corps retrouvés sont bien ceux de Françoise Gendron" se souvient Michel Sabourault, procureur de la République de Tours au moment des faits.
Sylvie R. était amie avec sa victime
En explorant la vie de Françoise Gendron, les policiers se mettent à suspecter l’une de ses amies. Elle s’appelle Sylvie R., c’est une femme de 38 ans, mère de deux enfants, aide-soignante à l’hôpital Trousseau de Chambray-les-Tours.
Lors de la perquisition à son domicile, des dents arrachées et des bijoux portant l’initiale « FG » sont découverts. Sylvie R. passe alors aux aveux.
Après avoir invité Françoise Gendron chez elle, elle raconte lui avoir tranché les veines avec un scalpel. Durant deux jours, Sylvie R. s’est ensuite employé à dépecer méthodiquement le corps de son amie.
Une "psychose médicamenteuse" ?
Durant son procès en juin 1991 aux Assises de Tours, Sylvie R. reste silencieuse et refuse d’expliquer les raisons de son geste. Son avocate va plaider en vain la "psychose médicamenteuse". Sylvie R. aurait été sous l’emprise de plusieurs médicaments qu’elle prenait pour maigrir. Un cocktail détonant qui l’aurait poussé à tuer.
Mais les experts vont considérer qu’elle n’était pas en état de démence au moment des faits. Sylvie R. est condamnée à la perpétuité. Celle qui restera dans les annales judiciaires comme "la dépeceuse de Tours" a été remise en liberté en 2009, et a depuis refait sa vie très loin des lieux du crime.
Les dates clés de l’affaire
- 12 décembre 1988 : Sylvie R. tue Françoise Gendron
- 24 juin 1991 : ouverture du procès aux Assises de Tours
- 28 juin 1991 : Sylvie R. est condamnée à la peine maximale
- Août 2009 : elle quitte la prison pour femme de Rennes
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Article initialement publié le 11/06/2022