Tours : un chef de chœur du conservatoire a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et mineurs de plus de 15 ans par personne ayant autorité et pour administration de substances nuisibles. Il a été écroué.
Les faits auraient commencé il y a 6 ans
A partir de décembre 2012, un chef de chœur du conservatoire de Tours, un homme d’une soixantaine d’années, avait pris l’habitude d’organiser des week-ends à Paris avec des élèves pour aller écouter de la musique.Manifestement, il avait aussi pris l’habitude d’abuser sexuellement de certains de ces adolescents. Il endormait ses victimes en leur faisant prendre des somnifères.
Ce sont 2 jeunes, lors d’un précédent week-end, qui ont alerté leurs parents. Surpris que le chef de chœur leur propose de prendre des médicaments afin, selon lui, de ne pas attraper de maladie au cours de leur séjour parisien. Ils ont raconté ces faits à leurs parents qui ont alors porté plainte. Des analyses ont été effectuées sur les médicaments : ils contenaient des somnifères.
Samedi matin, l’homme a été interpellé à la gare de Tours alors qu’il s’apprêtait à prendre le train avec 3 adolescents pour un nouveau séjour musical à Paris.
Après 48 heures de garde à vue, le chef de chœur a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et mineurs de plus de 15 ans par personne ayant autorité et pour administration de substances nuisibles. Il a été écroué.
Plusieurs adolescents auraient été victimes de l’individu. 6 ou 7 victimes ont été identifiés mais ce nombre pourrait augmenter au cours de l'enquête. Pour le Procureur de la République de Tours, Jean-Luc Beck, "le mis en examen a reconnu la matérialité des faits mais a précisé que cela s’était passé sans violence, sans contrainte et sans surprise".
Le maire de Tours, Christophe Bouchet, précise que ces sorties à Paris n’étaient pas organisées par le conservatoire (qui est municipal) mais par l’individu lui-même et que celui-ci louait un appartement à ses frais pour loger les adolescents, souvent au nombre de 2 ou 3.
Interview du procureur de la République, Jean-Luc Beck