Le festival en open air Les Îlots Électroniques organise ce week-end sa première date de l’année. Pour accueillir 1 500 festivaliers en période de crise sanitaire, la fête, qui se déroule au 37e Parallèle à Tours Nord, a dû se réinventer.
“Aux Îlots, c’est l’amour qu’on partage, pas les microbes ! ” C’est le message que l’on peut lire à notre arrivée devant le 37e Parallèle, à Tours Nord, qui accueille dans sa cour la toute première édition des Îlots Électroniques de la saison 2020. L’association a dû se réinventer pour accueillir les amoureux de musique house et techno dans un contexte de crise sanitaire.
Dès l’entrée du lieu, la petite équipe de bénévoles rappelle aux festivaliers de respecter les mesures sanitaires mises en place et la distanciation physique. Et fournit des masques à celles et ceux qui n’en auraient pas : obligatoire à l’entrée, au bar et aux toilettes, les organisateurs laisse en revanche le choix à chacun sur le dancefloor.
"On ne court pas après chaque festivalier"
"C’est le premier gros événement culturel en Touraine depuis le déconfinement”, explique l’un des membres organisateurs, Nathan Aulin. Si la liste des événements annulés ne cessent de s’allonger, comme Aucard de Tours, le plus célèbre des festivals tourangeaux, la préfecture a autorisé la tenue des Îlots. À condition d’accepter seulement 1 500 personnes à la fois, de mettre en place des points d’eau, du gel hydroalcoolique, et du marquage au sol. "Pour indiquer aux gens où ils peuvent se retrouver pour danser ou s’asseoir sans être trop proches des personnes qu’ils ne connaîtraient pas et ainsi éviter la transmission du virus", précise l'organisateur. Une règle qui semble plus ou moins respectée. "On n’est pas la police, on ne court pas après chaque festivalier", justifie Nathan.Dans la cour du 37e Parallèle, ce sont les DJ’s résidents des Îlots Électroniques qui se succèdent, mais pas seulement. Le but étant aussi de faire découvrir de nouveaux artistes locaux, à l’instar de Plaisantin, alias Clément Renault. À 21 ans, le jeune Tourangeau étudiant en BTS s’est produit ce samedi pour la première fois sur la scène des Îlots Électroniques. “Quel kiff de danser avec tout le monde qui saute en même temps que toi !”, confie le jeune homme. “Un set, c’est une dose d’adrénaline !”
"On est conscients de nos gestes"
À quelques mètres de la scène du DJ, Syrilia, 19 ans, et sa bande d’amis, profitent d’une pause pour s’asseoir en cercle sur la pelouse, et enlever leurs masques : “Quand on danse devant la scène, c’est sûr on se colle les uns aux autres”, reconnaît la jeune tourangelle. “Mais en venant ici, on est conscients de nos gestes”. Le groupe d’amis est tout de même rassuré que la jauge soit limité. “L’an dernier, on est allé aux Îlots, il y avait plus de 5 000 personnes… ça aurait été compliqué cette année.”Un peu plus loin, près du bar, Julien et ses deux colocataires viennent de commander une bière. Pour eux, cette première date des Îlots Électroniques signifie “enfin le lancement des vraies fêtes d’été à Tours ! On partage des moments qui nous ont vraiment manqué, ça fait du bien”, dit ce jeune homme, fidèle du festival.
À celles et ceux qui souhaiteraient poursuivre la fête, les Îlots leur donnent rendez-vous au début du mois d’août, si les conditions sanitaires le permettent. La date et le lieu de cet événement seront annoncés ce lundi 26 juillet.