Les "gilets jaunes" étaient de nouveaux mobilisés ce samedi une nouvelle journée d'actions dans tout le pays. Si la majeure partie des barrages et manifestations s'est déroulée dans le calme dans la région, la situation s'est tendue en milieu d'après-midi à Tours, où un rassemblement se tenait.
Restes de grenades assourdissantes, anciens contenants de gaz lacrymogènes... Vers 22h ce samedi, c’est dans un sac plastique que l’on pouvait au mieux observer les témoignages des échauffourées qui ont accompagné le rassemblement des « gilets jaunes ». A l’instar de Lille, Angers, Bordeaux ou Limoges, les manifestants se sont rassemblé à Tours dans le cadre de la journée nationale de mobilisation contre, notamment, le système de taxation des carburants.
Les CRS bloquent la rue Nationale de Tours et lancent des lacrymo sur les gilets jaunes. Ils ne pensent même pas aux personnes handicapés (comme ma maman) qui doivent faire des detours pour avancer #GiletJaunes pic.twitter.com/jJWy1cYPYA
— Gwenaelle Valbon (@Zombies_G) 24 novembre 2018
Une action autour desquelles les tensions se sont cristallisées dans le courant de l’après-midi. Alors que les manifestants se trouvaient dans le centre-ville autour de la place Jean-Jaurès et du pont Saint-Sauveur, mêlés à des passants venus notamment profiter des installations de Noël, des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre. Selon un bilan communiqué par la police, quatre personnes, des « auteurs de jets de projectiles et de violences » ont été arrêtées.
En fin de soirée, certains « gilets jaunes » étaient encore sur les lieux et scandaient toujours « Macron démission ». « Pourquoi on est venus là ? Parce qu’on ne veut plus nous entendre. Le haut de cordée, là-haut, il a coupé la ligne ? Où il vient nous revoir ? », déplore Yannick, gilet jaune tourangeau. Il dit regretter que le dialogue soit coupé avec les autorités. « Ce n’est pas avoir la force publique devant nous qu’on va régler les choses. Nous, on est de simples citoyens. Mais plusieurs petits citoyens se sont déplacés aujourd’hui. La Touraine s’est déplacée, la France s’est déplacée. […] La force qu’on va mettre, ce n’est pas comme ça qu’on entend le citoyen. Personnellement, j’ai honte pour l’Etat. »
Pas de manifestations en cours à cette heure dans le département. Merci aux forces de l’ordre pour leur mobilisation totale hier, et depuis une semaine. @Gendarmerie_037 @PoliceNationale
— Préfète d'Indre-et-Loire (@Prefet37) 25 novembre 2018
Selon les chiffres dévoilés par le ministère de l’Intérieur, 106.301 "gilets jaunes" ont été dénombrés à 17H00 dans toute la France, dont 8.000 à Paris. La capitale a été le théâtre de violences et de nombreuses dégradations autour des Champs-Elysées, où les manifestants ont convergé. En Centre-Val de Loire, des barrages filtrants ou des opérations « péage gratuit » ont été recensées, la plupart se déroulant sans heurt. Ce dimanche matin, aucune action n’était remontée aux services de préfecture d’Indre-et-Loire.