Tours : l'augmentation de la taxe foncière pourrait rapporter 10 millions d'euros supplémentaires au budget de la ville

Lundi 24 janvier, le maire de Tours, Emmanuel Denis a annoncé une augmentation du taux de la taxe foncière de 4,5 points, soit 11,55 %. Explications.

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Voir ses impôts s'accroître fait rarement plaisir. En France, cette taxe foncière a augmenté de 27,9 % en 10 ans, trois fois plus que les loyers ou l’inflation, selon l'observatoire national des taxes foncières. Avec 11,4 % à Tours, cette augmentation est restée modérée.

Payée par les propriétaires de biens immobiliers, cette taxe sert à financer les collectivités locales. Sur les 137 424 Tourangeaux, seuls 56 898 la payent. La taxe foncière concerne ceux qui détiennent un bien immobilier.  

Le but de l'impôt foncier est de développer les équipements et de financer les services publics. L'adjoint aux finances, Frédéric Miniou  détaille ; "Nous envisageons de rénover 19 écoles, le musée des Beaux-Arts. Un nouveau centre chorégraphique verra le jour et des bâtiments basse-consommation seront construits. Cet impôt servira à végétaliser la ville, rénover les infrastructures sportives en prévision de la coupe du monde de rugby."

Un budget grevé par les dettes

Une des particularités de Tours est son niveau d'endettement, largement supérieur à la moyenne des villes de plus de 100 000 habitants. Frédéric Miniou rappelle que l'ancien maire, Jean Royer, avait contracté de nombreux prêts. Depuis, toutes les municipalités ont été confrontées à la même problématique. Il fallait en priorité résorber la dette monumentale, générée il y a plus de 50 ans.

Chaque année, la ville investissait 5 à 10 millions d'euros de moins que les autres villes de même ampleur. Et ces 30 % de moins, au fil des ans, ont des conséquences bien visibles. Résultat : "une ville ruinée" comme l'avait affirmé Christophe Bouchet, le maire précédent. Faute d'investissement suffisant, le patrimoine communal se dégrade.

Alors qu'il faut aérer les pièces, les fenêtres ne sont plus ouvertes, car les professeurs ne peuvent plus les refermer derrière !

Frédéric Miniou, Adjoint au Maire Délégué aux Finances

Ici, un bout de la toiture en béton tombait dans la piscine au centre municipal des sports, là, les enfants grelottent, car les écoles manquent de chauffage. Ailleurs, une façade devient rose, faute d'entretien.

L'an passé, sur un budget total de 191 millions d'euros, la taxe foncière représentait 89 millions. Avec l'augmentation prévue, la ville devrait récupérer 10 millions de plus par an, une partie seulement des 450 millions d'investissement prévus.  

Selon les estimations de Frédéric Miniou, cette somme sera composée de 23 % de taxe foncière, auquel il faudra ajouter 20 % de subventions européennes, 20% de fond de concours et le reste, de prêts.  

Il précise : "Comme cette année, pour la première fois depuis 40 ans, la dette de la ville est passée sous la barre des 200 millions d'euros, les banques devraient proposer de meilleurs taux".  

Ce plan d'investissement sera débattu en Conseil Municipal, lundi 31 janvier.

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