Réunis à Tours pour leurs Journées parlementaires, les députés et sénateurs de la République en Marche, ont désigné ce lundi Richard Ferrand candidat de la majorité au perchoir de l'Assemblée nationale.
Richard Ferrand est en passe de devenir le prochain président de l'Assemblée nationale, après avoir obtenu dès le 1er tour l'investiture du groupe des députés LREM réunis à Tours. Le député du Finistère a recueilli 64,26% des suffrages, devant la présidente de la Commission du développement durable Barbara Pompili (29,21%), la députée de l'Isère Cendra Motin (5,15%) et celui du Tarn Philippe Folliot (1,37%).
En raison de la majorité absolue que détient le groupe LREM à l'Assemblée nationale (312 députés sur 577), Richard Ferrand est quasiment assuré d'accéder au perchoir mercredi, en remplacement de François de Rugy, à l'issue d'un vote dans l'hémicycle programmé après la séance de questions au gouvernement.
Cet ancien socialiste (37 années de cotisation) au parcours d'élu plutôt modeste (conseiller général du Finistère de 1998 à 2011, conseiller régional depuis 2010) avant de devenir en 2012 député du Finistère, a dû plusieurs fois affronter un vent de contestation au sein d'une frange minoritaire mais active dans le groupe LREM qu'il préside à l'Assemblée nationale.
Sous le coup d'une information judiciaire
Ancien directeur général des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012, il est toujours sous le coup d'une information judiciaire pour "prise illégale d'intérêts", après une première enquête classée sans suite. L'histoire, révélée en mai 2017, lui a coûté son éphémère portefeuille de ministre de la Cohésion des territoires, abandonné un mois plus tard pour la tête du groupe, et laissé des cicatrices personnelles importantes, notamment pour sa compagne, également mise en cause, et ses trois enfants de 28, 15 et 10 ans. Mais elle n'a semble-t-il pas entamé la fidélité du chef de l'Etat qui a dépêché des conseillers pour s'assurer de la bonne tournure de l'élection de lundi.