Université de Tours : comment les examens vont-ils se dérouler cette année ?

L'Université de Tours compte 30 000 étudiants. Après la période de grève qui a bloqué le site des Tanneurs, le confinement a à nouveau éloigné les étudiants des amphithéâtres. Cécile Goï, vice-présidente de l'Université chargée de la formation répond aux inquiétudes sur l'organisation des examens.

Cécile Goï est vice-présidente de l'Université François Rabelais, chargée de la formation et de la vie universitaire. Elle répond à nos questions sur les scenarii envisagés concernant l'organisation des examens de fin d'année. 

 

  • L'Université François Rabelais avait anticipé le confinement mais il y a eu des difficultés pour la mise en oeuvre de la continuité pédagogique. Est-ce réglé ? 
Cécile Goï  : "Oui comme partout en France, le site utilisé par les étudiants pour accéder à leurs cours en ligne a été piraté. Nous avons eu aussi des surcharges d'utilisation de notre site avec certains professeurs qui voulaient donner leurs cours en visio conférence. Mais depuis vendredi dernier, tout est rentré dans l'ordre. Les étudiants peuvent accéder à leurs cours à distance sans problème." 
 
  • Tous les élèves ont-ils accès aux cours à distance ? 
Cécile Goï : "Nous sommes en train d'évaluer le nombre d'étudiants qui auraient des difficultés à suivre les cours en ligne. Soit parce qu'ils sont plusieurs sur un seul ordinateur, soit parce qu'ils n'ont pas d'ordinateur ou soit parce qu'ils n'ont pas une bonne connection internet. Une fois que nous aurons terminé ce sondage nous pourrons proposer des solutions au cas par cas. Ce que nous avons déjà fait pour les étudiants qui nous ont parlé de leurs difficultés. "

Le lien pour répondre au sondage ICI  jusqu'au 8 avril 2020 
 
  • Comment vont être organisés les examens qui devaient commencer début mai ? 
Cécile Goï : "Le scénario le plus favorable que nous envisageons est de faire passer une grande partie des examens à distance et le reste en présentiel à la fin du confinement. On est dans une perspective de terminer l'année avant l'été. 

Concrétement cela veut dire que par exemple il est possible d'organiser un examen à distance de 10h à 12h avec une copie à rendre à la fin. Cela serait assez facile à mettre en place. Il peut aussi s'agir de rendus de travaux sur le plus long terme."
 
  • Quand ces examens à distance se tiendront-ils ? 
Cécile Goï  : "Tout dépend de la date de fin de confinement. C'est très difficile à dire. Il est trop tôt pour se prononcer sur une date. Ce sera certainement fin mai. Cela sera décidé par le ministère de l'Enseignement supérieur. " 
  • L'enseignement, notamment pratique, ne sera-t-il pas dégradé puisque les étudiants n'auront presque pas eu de travaux pratiques ce deuxième semestre ? 
Cécile Goï : "Nous avons des collègues chercheurs qui se sont filmés dans un laboratoire en train de faire des manipulations. Par exemple en  biologie ou en chimie. Ensuite, quand le confinement sera terminé, rien ne nous empêchera d'organiser des semaines de travaux pratiques en intensif pour rattraper le retard."
  • Pourquoi ne pas décaler les examens au mois de septembre ? 
Cécile Goï : "Il y a une volonté nationale de terminer cette année universitaire avant l'été. Nous sommes prêts à terminer l'année en temps et en heure. Les enseignants et les élèves jouent vraiment le jeu. Tout le monde a fait beaucoup d'efforts pour que la continuité pédagogique fonctionne. Ce serait trop difficile de terminer cette année et d'en commencer une autre en même temps en septembre.
Surtout que cela poserait aussi des problèmes financiers aux étudiants qui doivent travailler l'été, tout comme à ceux qui devraient prolonger le paiement de leur loyer l'année prochaine. Cette crise a aussi des conséquences sociales pour les étudiants. Nous devons les épargner au maximum."
 
Les conséquences sociales du confinement pour les étudiants :
"Près d'un étudiant sur deux est salarié, un tiers des étudiants font un stage pendant l'année universitaire, et 45% de ces stages donnent lieu à une gratification. La grande majorité des stages ont été suspendus ,sauf dans les filières de santé. Tous ces étudiants sont donc susceptibles de solliciter une aide d'urgence". 

L'UNEF, syndicat étudiant demande dans son communiqué du 1er avril  2020 :
  • l'exonération des loyers en résidence CROUS pour tous les étudiants qui ont dû rester dans leur logement,
  • une multiplication par deux des aides d'urgence (le Ministère de l'Enseignement supérieur a annoncé le 31 mars 2020 le déblocage de 10 millions d'euros supplémentaires dédiés aux aides spécifiques d'urgence),
  • la publication nationale des budgets de CVEC (Contribution Vie étudiante et de campus) réellement disponibles pour chaque établissement.
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