Cet hôtel n'accueille pas les humains, mais leurs chats. Le Matourangeau, à Tours, permet aux propriétaires de petits félins de les confier pendant leurs vacances.
135 mètres carrés en plein centre de Tours, dédiés à accueillir les chats pendant les vacances de leurs propriétaires. Chambres simples, ou doubles et salle de jeux, au programme de cet hôtel trois étoiles, des félins chouchoutés.
Une certification obligatoire pour être cat sitter
Le Matourangeau accueille jusqu'à 23 chats. Pour y lasser votre matou, il faudra compter 22 euros minimum la journée. Les animaux les plus chanceux auront droit à la "matou luxe", qui chiffre à 45 euros.
C'est Marie Doubatkoff, cat sitter, qui en prendra soin. Ce métier, né il y a peu, n'est pas juste un titre honorifique : "il faut une formation, une certification obligatoire qui permet d'ouvrir un établissement". Le travail est aussi constant et personnel, "on se forme, on lit énormément sur le comportement des chats, sur leur mode de vie, comment ils fonctionnent".
Deux fois par an, Marie Doubatkoff reçoit une visite sanitaire obligatoire. L'établissement a un vétérinaire de référence, et en cas de problème, tout est prévu : "si j'ai un animal qui est malade, je suis habilitée à l'emmener consulter. Le bien-être du chat avant tout".
Un appartement adapté
Une mission à remplir 7j/7, et 10h par jour pour la gérante de cet hôtel. Pour l'instant locataire des lieux, elle a rénové l'appartement en centre-ville pour l'adapter aux petits félins.
Après avoir ouvert la porte de la chambre de Mimosa, à moitié vitrée. Elle se retrouve accroupie, devant sa pensionnaire, "tu viens me voir ? Non tu ne veux pas venir". Un brin déçue, mais habituée : "ça, c'est le plaisir avec les chats, ils font vraiment ce qu'ils veulent" affirme Marie Doubatkoff en souriant.
Dans une chambre il y a, comme pour les humains, de quoi aller faire ses besoins, ici, une litière. Bien sûr, de quoi bien dormir, dans des petits abris perchés, accrochés au mur. Mais aussi quelques jouets au sol et des gamelles pour boire et manger.
Une solution pour les chats "pas trop sociables"
Fabienne Rio est venue déposer sa protégée, Grenadine, qui n'est pas franchement rassurée. Les yeux écarquillés dans sa caisse de transport, c'est à peine un au revoir qu'elle adresse à sa maîtresse.
"On a un peu tout essayé mais elle n'est pas très sociable, quand les copains viennent ils ne la voient jamais, elle est en stress. Là au moins elle verra du monde et ce sera parfait pour elle" explique Fabienne.
Dans un sac cabas, elle a apporté le nécessaire pour que son animal de compagnie ne soit pas perdu pendant son séjour : son grattoir, ses croquettes favorites et un grand pot d'eau "parce qu'elle boit beaucoup".
Repérer les réactions des pensionnaires
"On ne fait pas n'importe quoi avec les animaux, il faut être attentif à leurs réactions", Marie Doubatkoff s'adapte à chaque pensionnaire. Sur les portes de chaque chambre, leur nom est écrit. Ceux qui sont les plus à l'aise se baladent à leur guise dans un espace commun, la "salle de jeux". "J'ai fait le choix de ne pas mettre de box grillagés, pour que les chats aient leur espace, dans lequel ils se sentent en sécurité".
Les vacances scolaires sont les plus grosses périodes d'affluence ici. Pour cette première année, la cat sitter ne savait pas trop à quoi s'attendre, et reste prudente : "on gère les chats, mais on gère aussi une entreprise". Certaines périodes de l'année sont en effet plus creuses, comme en novembre, ou en mars.