"Pas de publication de la carte des zones agricoles défavorisées avant validation de Bruxelles" selon le ministère de l'agriculture. Les agriculteurs de la Touraine ont décidé de bloquer la rocade de Tours ce jeudi après-midi.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert présentera la carte des zones agricoles défavorisées au président de la République mais cette carte ne sera pas publiée avant d'avoir été validée par la commission européenne, indique le ministère.
Une déclaration qui provoque la colère des agriculteurs d'Indre-et-Loire. Et ils sont bien décidés à maintenir la pression. Ce jeudi, l'UDSEA et les Jeunes agriculteurs 37 organisent une nouvelle mobilisation. Une opération escargot d'envergure est prévue à partir de 16 h ce jeudi sur le boulevard périphérique et aux différentes entrées de l’agglomération de Tours .
"Désolé pour nos concitoyens, mais il n’y a pas d’autre moyen de se faire entendre. L’organisation de la manifestation est prévue pour être mouvante si besoin.Blocage en place
— UDSEA Indre et Loire (@UDSEA37) 15 février 2018
Désolé du désagrément... Il n'y a que comme ça que l'on est entendu...#touchepasamazonedef pic.twitter.com/p88XhTAKKg
Les agriculteurs tourangeaux restent méfiants après la réunion qu'il y a eu avec le ministère de l'agriculture mercredi 14 février.L’action risque d’être plus longue que les précédentes, préviennent-ils.
La carte du zonage défavorisée est très importante pour le monde agricole car elle détermine le versement de l'indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), une aide à laquelle est consacré chaque année un peu plus d'un milliard d'euros.
Elle suscite d'importantes mobilisations des agriculteurs depuis plusieurs semaines. Le ministre de l'Agriculture avait indiqué fin janvier qu'il proposerait une carte des zones défavorisées simples (ZDS) au président de la République à la mi-février, "conformément à la demande de celui-ci".
"Il y aura bien des échanges entre le ministre et le Président, mais pas de publication avant la transmission de la carte à Bruxelles le 1er mars", a ajouté la porte-parole.
Les points de rdv ce jeudi pour les convois de tracteur : A/ Château la Vallière sortie sud : 15 h. Sonzay, Le Signal : 15 h 30 et rond-point « La gagnerie » après la Membrolle. B/ Loches 14 h 15 puis D943 et rond-point « route de Loches » Bois des hâtes : 16 h. C/ Ste Maure : 14 h 30 puis D910 et rond-point « La petite Madelaine » : 16 h. En voiture : 16 h au 3 points du périph. |
"A la barrière de péage de Sorigny lundi soir les députés nous avaient parlé d’une rencontre avec le ministre Stéphane Travert hier soir mardi. Bilan ce matin des propos de Travert : « les ordinateurs tournent, on essaie de trouver des solutions. » Mais en même temps les députés répètent : « Il va falloir trouver des mesures compensatoires ». On comprend ce que cela veut dire :
Ils veulent sauver quelques communes pour la forme, mais pour les autres rien. C’est totalement inacceptable !,
déclare le bureau UD et les JA d'Indre-et-Loire. "Ce que nous demandons, le report de la décision pour que le ministère refasse les cartes, se mettent aux normes européennes pour le travail sur la classification biophysique des sols et non pas le bricolage d’amateur actuel. Ainsi, plus de communes et petites régions pourraient être sauvées."
Levée de manif.
— JA Indre et Loire (@JAIndreetLoire) 12 février 2018
Nous reviendrons jeudi...
Grosse ambiance ce soir quelque soit les horizons...
150 agriculteurs réunis pour une cause.#ZDS pic.twitter.com/MAXrjahs4v
Une nouvelle carte des zones agricoles défavorisées pour mars ?
"Le 1er mars est la date à laquelle la commission a souhaité recevoir la copie des Etats membres" concernant les ZDS, cependant, "ce n'est pas une date butoir",a encore assuré le ministère.
La nouvelle carte est appelée à remplacer au 1er janvier 2019 la carte actuelle, qui date de 1976. Dans l'hypothèse de travail présentée vendredi par le ministère et avec le ciblage
actuel de l'aide, "ce sont près de 60.000 agriculteurs qui pourraient bénéficier de l'ICHN au premier janvier 2019", contre environ 52.500 dans la version précédente, "soit une augmentation de 13% du nombre de bénéficiaires". Mais, selon le ministère, certains départements continuent à poser problème comme le Gers, l'Indre-et-Loire, l'Aveyron ou les Deux Sèvres.