Le département est plutôt considéré comme un bon élève en sécurité routière dans la région. Mais dans le dernier rapport interministériel sur les routes bidirectionnelles, il apparaît dans la liste des 30 les plus dangereux. Décryptage.
"Une route bidirectionnelle est une chaussée présentant une voie par sens de circulation. La plupart des routes départementales situées hors agglomération en sont : soit environ 300 000 km sur les 360 000 km de routes départementales" peut-on lire sur un site dédié à la sécurité routière.
C'est exactement ce type de routes que le gouvernement entend réformer. Motards et automobilistes grincent des dents. Chacun martèle ses éléments de communication, et en la matière, Emmanuel Macron, Edouard Philippe et leurs alliés ont la pédale lourde. Dans un rapport de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) - organisme d'Etat donc - l'Indre est le département de la région le plus accidentogène. Tout n'est qu'une question de calculs...
Avec 67 tués sur des routes bidirectionnelles dans la période de référence de l'étude (2012/ 2016), le département est plutôt bon élève dans la région. A titre de comparaison par exemple, l'Indre-et-Loire a dénombré 118 accidents mortels sur cette même période.
La tendance s'inverse lorsque l'on rapporte le nombre de tués sur ce type de routes à la totalité des accidents mortels du département. On arrive alors à 74% des accidents mortels sur les routes bidirectionnelles, contre 64% pour l'Indre-et-Loire.
L'Indre fait même partie des "30 départements dans lesquels le nombre de personnes tuées sur ce type de routes est le plus important". C'est mécanique : comme tous les départements ruraux, le territoire tourangeau est essentiellement composé de ces voies.
Et comme il est un des principaux concernés, le département se positionne clairement contre cette mesure.
Par ailleurs, l'Indre a prévu de consacrer cette année 21 millions d'euros à l'amélioration de son réseau classé en trois catégories :
- le réseau structurant
- le réseau structurant complémentaire.
- et le réseau d'intérêt local qui représente 3 550 km. C'est dans cette dernière que l'on dénombre le plus d'accidents mortels sur la route.