"Un demi-mètre carré de liberté" raconte comment les détenus s'expriment à travers l'art. Toute une partie du documentaire est consacrée à la maison centrale de Saint-Maur, dans l'Indre.
"J'étais un peu étonné de la vision qu'ont les gens, dehors, des gens qui sont détenus et qui un de ces quatre matins vont remettre les pieds dehors. C'est bien que, par l'art, on puisse montrer que ces gens existent, et qu'ils ne vont pas forcément ressortir plus "négatifs" qu'ils ne sont entrés".Les mots sont ceux de Thierry. Détenu à la maison centrale de Saint-Maur, dans l'Indre, il a repeint en 2011 tous les murs du couloir central. Scènes bucoliques, paysages, amas de fruits, bateaux prêts à partir en mer... Il est un des visages du documentaire "Un demi-mètre carré de liberté".
Pendant 5 ans, les réalistateurs Inga Lavolé Khvakina et Bruno Lavolé ont suivi les détenus de quatre prisons différentes, à travers le monde. Entre les murs, "l'art est-il une thérapie, un moyen de s'échapper, un simple loisir ?" Cette interrogation passionnante a emmené le film jusqu'au festival du film documentaire des Nations Unies, qui se déroule du 17 au 27 octobre à Palo Alto, en Californie.
"L'art en prison vit quand même"
A Saint-Maur, le documentaire aborde la rencontre artsitique entre le détenu Thierry et le coordinateur culturel du SPIP, Jean-Marc Le Bruman. Ensemble, ils ont travaillé avec l'artiste Hervé Di Rosa, fondateur de l'art modeste, et fini par monter une vraie exposition. Un projet de deux ans, qui montre que "l'art en prison vit quand même".
Voici la bande-annonce du film diffusé ce dimanche 20 octobre, qui a été "très apprécié" selon Bruno Lavolé.
TRAILER HALF A SQUARE METER OF FREEDOM 2017 from Inga Lavole-Khavkina on Vimeo.