Luizo Vega reccueille des animaux maltraités, abandonnés ou destinés à l'abbatoir dans son refuge à Prissac, dans l'Indre. Au milieu d'une centaine de bêtes, l'ancien artiste Argentin explique l'amour qu'il leur porte.
Pamela, Lucas, Jimmy ... Ici, à Prissac, tout le monde a son petit nom. Luizo Vega a pris sous son aile 140 animaux dans son refuge "Le Jardin".
"J'ai perdu un peu foi en l'humanité" affirme-t-il, "mais je n'ai pas perdu l'amour pour les animaux, ils sont purs, innocents, loyaux".
Une vie paisible, mais bien remplie
"Tu dis bonjour à papa ? " Entouré de chèvres, l'ancien artiste est dans son élément : "C'est ma famille". Les lapins gambadent près des cochons, chèvres et autres espèces. "C'est magnifique mais c'est un travail super dur. Quand ils sont malades c'est terrible, quand un animal meurt dans mes bras c'est ... Quelque chose qu'on n'oublie jamais".
Derrière son physique d'homme tatoué, cheveux coupés à la militaire, Luizo laisse rapidement deviner son âme tendre. "Un matin, il était là", explique Luizo en désignant un de ses moutons. L'animal est pucé, et son propriétaire retrouvé. Mais le bonhomme ne lui paraît pas bien aimable, alors il décide tout simplement de lui racheter, pour lui offrir une vie qu'il estime plus paisible.
J'ai fait beaucoup de choses dans ma vie, je pense que maintenant elles sont devenues banales en comparaison, parce que ça, c'est une potion de vie.
Luizo Vega, créateur du regue "Le Jardin"
Les pieds dans la boue, il est maintenant bien loin de la vie remplie de paillettes qu'il côtoyait. Il explique qu'il était artiste en Argentine. C'est donc dans un mélange de français et d'espagnol qu'il raconte son histoire. Il est ensuite arrivé à Paris, où il s'essaie aux soirées mondaines.
Mise au vert après un burn-out
Après un burn-out, il adopte un premier chien, puis sauve des lapins sur un marché, destinés à être mangés. "Ça fait 30 ans que je ne mange pas de viande, alors je comprends pourquoi" lance-t-il aujourd'hui, le sourire aux lèvres.
Morquitos, un bouc, lui a été donné par son ancienne propriétaire, elle l'annonçait mourant "aujourd'hui il va très bien, en pleine forme, c'est mon grand ami". À partir de leurs deux mois et demi, tous les animaux que recueille Luizo sont stérilisés, sans exception.
Gérer les aléas climatiques
Tout seul c'est très difficile, c'est pour ça que je cherche toujours des bénévoles, que ce soit régulièrement ou pour quelques jours.
Luizo Vega
En ce moment, Luizo doit poser de nouveaux grillages pour entourer une partie de sa propriété, 90% de son terrain a été récemment inondé à cause de fortes pluies. Un aléa qui lui demande encore plus de travail que d'habitude.