VIDÉO. Bébé hérisson, épervier blessé : quand le zoo de Beauval soigne nos petits animaux sauvages

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Immersion dans le centre de soins du zoo de Beauval ©Christine Launay / Charly Krief / France Télévisions

Le zoo de Beauval s’est doté au printemps d’un centre de soins dédié à la faune locale. Des centaines d’animaux ont déjà été accueillies pour une "remise sur pattes". Radiologie, chirurgie, soins des plaies, c’est un véritable hôpital qui s’est ouvert pour recueillir et soigner les animaux en détresse avant de les relâcher.

C’est l’heure des soins. Sous une couverture se cache un épervier d'Europe, auprès duquel la soigneuse achemine avec précaution un entubage afin de l'endormir. Victime d’une fracture après être entré en collision sans doute avec un véhicule, l'oiseau a été recueilli par une bénévole et envoyé à la clinique afin d'être remis sur pied. 

Océane Graillot, vétérinaire et responsable du centre de soins du zoo de Beauval le manipule avec prudence. "Voilà trois semaines qu’il est arrivé, on l'a opéré et maintenant on va faire des radios de contrôle pour voir comment ça évolue."

Le bilan tombe : la plaie ne guérit pas correctement. L'épervier, grand prédateur ne pourra donc plus se nourrir par lui-même dans la nature. Une seule issue pour lui : l'euthanasie. "Ce n'est jamais un acte anodin... Les oiseaux sont sensibles aux anesthésies, alors on va essayer de faire court." se désole la vétérinaire.

"On essaie de minimiser le stress des animaux, toujours dans le but de les relâcher dans la nature"

Renards, castors, hérons ou encore castors... Ici, ce sont près de 700 espèces de la faune locale qui peuvent être prises en charge "dans l’unique but d’être relâchées en milieu naturel" précise le zoo de Beauval. 

Mais cet endroit est aussi parfois synonyme de bonnes nouvelles ! Trois semaines auparavant, deux jeunes lièvres ont été déposés au centre de soins. Des particuliers les avaient découverts dans l'herbe et ont pensé bien faire en les amenant ici. "Ils ont pensé que c'étaient des jeunes bébés en détresse", nous apprend Amandine Péricard, soignante au centre. 

Sauf que non, les deux animaux attendaient certainement leur mère qui était sans doute allée chercher à manger.

Après avoir séjourné trois semaines dans le centre, le bilan est positif. "Aujourd'hui ils sont totalement autonomes, on peut les relâcher."

Oreilles aux aguets, plusieurs reniflements. Quelques secondes après avoir été déposés dans l'herbe, les deux animaux n'ont pas attendu pour filer.

Au centre de soin, les interventions s’enchaînent. Quarante pensionnaires séjournent au centre. C’est peu comparé à l’été où, chaque semaine une centaine d’animaux sont hospitalisés. Les soignants doivent limiter les échanges au strict minimum avec leurs patients. Le stress occasionné par la captivité et la proximité avec l’Homme peut compromettre le retour à la vie sauvage des animaux, même s’ils offrent parfois aux soignants des moments inoubliables...

Dans sa couveuse, un bébé hérisson recueilli au bord de la route attend sagement son tour pour se faire nourrir. Au sein de la pièce, pas un bruit pour ne pas apeurer l'animal de seulement quelques jours.

"Quand on fait des examens vétérinaires ça peut être difficile. D'autant plus ici, car on est avec des animaux qui n'ont pas l'habitude de l'Homme et qui sont dans une situation de proie quand ils sont pris en charge."

Océane Graillot, vétérinaire et responsable du centre de soins "Beauval nature"

En amont du rapatriement, tout est donc organisé pour que les animaux soient le moins traumatisés possible.

La moitié seulement des animaux hospitalisés regagnent leur milieu naturel. Le centre leur offre une deuxième chance, une chance aussi pour le maintien de la biodiversité, essentielle pour l’ensemble des êtres vivants.

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