Dans l'Indre, le président sortant Serge Descout n'a pas brigué de second mandat. Pour autant, la domination de la droite et du centre semble bien stable face à l'union de la gauche.
Le bras de fer a commencé dans l'Indre. A droite, le président sortant du département, Serge Descout, a annoncé le 23 mars qu'il ne se représenterait pas. A 71 ans, "le désir de profiter de ma famille, de mes proches et mon souhait de laisser la place à de nouveaux candidats pour préparer l’avenir du Département, l’avenir de l’Indre, m’ont poussé à prendre cette décision", expliquait-il alors dans un communiqué. La droite et le centre indrois se sont rassemblés derrière le maire de Déols, Marc Fleuret.
Le président des Centristes 36 hérite d'une majorité bien installée, fruit d'une alliance entre le centre et la droite qui a raflé 20 sièges sur 26 lors des dernières élections. Ancré au centre-droit depuis les années 80, le département était présidé de 1998 à 2016 par Louis Pinton, ancien UDF passé à l'UMP/LR. En février 2016, il laisse la place à Serge Descout pour se consacrer pleinement à son mandat de sénateur. Pour le centre et la droite, tout l'enjeu de l'élection 2021 est donc de trouver son second souffle.
La gauche en ordre dispersé
Du côté de l'opposition, seule la gauche a déclaré des candidats. Le PS, le PCF, LFI et EELV ont conclu un accord pour les départementales, s'engageant à ne présenter qu'un seul binôme de gauche dans chacun des treize cantons du département, mais sans signer de programme commun. Cet accord reflète en partie le changement des équilibres : dans les trois cantons tenus jusque là par six conseillers socialistes, le PS a dû concéder deux places à EELV sur la grille de départ. De leur côté, le Rassemblement national et la République en marche sont restés discrets, et pourraient se concentrer sur d'autres départements et sur leurs ambitions régionales.
Le scrutin des élections départementales se tiendra les 20 et 27 juin 2021.