Les maires de la région ont partagé sur les réseaux sociaux leurs réactions au discours d'Emmanuel Macron prononcé ce jeudi lors du 100e congrès des maires.
Le discours d'Emmanuel Macron jeudi 23 novembre lors du 100e Congrès des Maires a ravivé des tensions du côté de ses opposants du Centre-Val de Loire. Ils s'opposent à la baisse des dotations et notamment à la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des foyers français qui y étaient soumis. A commencer par André Laignel qui dénoncait dans son discours lors du même événement «une avalanche de décisions défavorables aux collectivités locales prises depuis l'été», «sans concertation». «Il y a eu un long discours mais peu d'avancés» a-t-il dit sur notre chaîne ce vendredi, évoquant ensuite une possible mobilisation pour les semaines à venir.
Gil Avérous, maire de Châteauroux et secrétaire national des Républicains a, lui aussi, fait part de sa colère. «Je pensais voir Jupiter, le dieu qui gouverne, j’ai vu Hypnos : beaucoup de paroles pour endormir les maires» écrit-il sur Twitter, accusant également le président de faire preuve de mépris.
Je pensais voir Jupiter, le dieu qui gouverne, j’ai vu Hypnos : beaucoup de paroles pour endormir les maires. Du flou, rien de concret. Oh et on devrait aussi le remercier de ne pas faire pire que mauvais ! Le mépris de Macron envers les maires est toujours là. #CongresDesMaires
— Gil Avérous (@GilAverous) 23 novembre 2017
Mêmes reproches du côté des élus ruraux comme Angélique Delahaye, maire Les Républicains de Saint-Martin-Le-Beau dans l’Indre-et-Loire, qui considère que le président et le gouvernement ne s'attaquent pas à la source du problème. Elle a relayé un tweet indiquant que « Ce qui est injuste, c’est la valeur locative cadastrale [à partir de laquelle est calculée la taxe d'habitation] qui date de 50 ans et à laquelle le gouvernement n’a pas le courage de s’attaquer ».
#Macron dit que la #taxedhabitation est injuste. C’est faux. Ce qui est injuste, c’est la valeur locative cadastrale qui date de 50 ans et à laquelle le gouvernement n’a pas le courage de s’attaquer #CongresdesMaires
— Pierre-Henri Dumont (@phdumont) 23 novembre 2017
Ceux qui soutiennent le gouvernement ont défendu son action : Marc Fesneau, maire de Marchenoir dans le Loir-et-Cher et président du groupe Modem à l’Assemblée nationale, l’un des alliés de La République en Marche, dit souhaiter « Aller ensemble vers une fiscalité plus juste.»
Allons ensemble vers une fiscalité plus juste. @EmmanuelMacron : "La taxe d'habitation est un impôt injuste. Alors pourquoi le défendre ? On peut gagner 1 SMIC ou 5 SMIC et payer la même taxe d'habitation." #CongresAMF #CongresdesMaires https://t.co/rVXnvB0O7T
— Marc Fesneau (@MFesneau) 23 novembre 2017
Beaucoup d'élus sont restés silencieux : pas un mot du côté des maires d'Orléans, qui a quitté Les Républicains en juin, de Blois (PS), de Bourges (UDI), de Tours (UDI) ou encore de Chartres (LR).