Le maire d'Issoudun, vice-président de l'Association des maires de France, n'a pas ménagé le fondateur d'En Marche.
André Laignel, maire d’Issoudun (Indre) et vice-président de l’Association des maires de France, a fait passer un difficile quart d’heure à Emmanuel Macron. Arrivé sous des huées et des sifflets, le président de la République a ensuite le discours – lui très salué – de l’élu PS.#100eCongresdesmaires : arrivée d’@EmmanuelMacron sous les sifflets pic.twitter.com/H1tVlDLm8f
— F3 Toutes Régions (@F3ToutesRegions) 23 novembre 2017
André Laignel a reproché au fondateur de En Marche "une avalanche de décisions défavorables aux collectivités locales prises depuis l'été", "sans concertation".
Mesures impopulaires
Le contexte en effet, est tendu, avec des mesures qui ont hérissé les maires de France : en tête, la fin de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, ou encore la fin de nombreux contrats aidés.
André Laignel est d’ailleurs revenu sur ce point, qualifiant de "brutales" ces suppressions d’emplois. "L’autonomie fiscale n'existera plus" avec "des contrats léonins*imposés pour contrôler a priori nos budgets", une "réduction imposée du nombre de fonctionnaires" locaux, a-t-il poursuivi.
*Contrat léonin : contrat dans lequel l'une des deux parties est clairement lésée par rapport à l'autre.
Une force de frappe
Conforté par la force de négociation de l’Association des maires de France – 550 000 élus locaux au total – , le maire d’Issoudun s’est fait presque péremptoire. "Tout ceci est inacceptable et j'espère que le président de la République reviendra sur ses dispositions", a-t-il tranché.
#100eCongresAMF : L’AMF menace de suspendre sa présence à la conférence des territoires »... annonce d’André Laignel pic.twitter.com/A4Wzynubc8
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