Le suspect originaire du Loiret projetait d'attaquer un club libertin de Châteauroux, dans l'Indre. Il a été interpellé à la mi-mai.
Un homme "converti et radicalisé" de 38 ans a été arrêté à Châteauroux, dans l'Indre. "Un engin improvisé a été découvert le 13 mai chez cet individu qui a reconnu avoir voulu en faire usage contre un club libertin", a indiqué une source proche de l'enquête à l'AFP.
Le suspect, né en 1980 dans le Loiret, a été mis en examen et écroué le 17 mai pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "préparation individuelle à la commission d'un acte de terrorisme", a précisé une source judiciaire.
Il est également poursuivi pour "escroquerie en relation avec une entreprise terroriste" et "obtention frauduleuse de documents administratifs en relation avec une entreprise terroriste".
Une seconde interpellation en Seine-et-Marne
Dans une autre affaire, deux jeunes hommes inconnus des services de renseignements ont été arrêtés le samedi 9 juin en Seine-et-Marne: ils sont soupçonnés d'avoir préparé une attaque au nom du groupe Etat islamique (EI), potentiellement contre des homosexuels. Agés de 21 et 22 ans et décrits comme des "amis très déterminés", ils ont été interpellés à leurs domiciles de Montereau-Fault-Yonne (18.000 habitants) et Champagne-sur-Seine (6.500 habitants), dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte trois jours plus tôt par le parquet de Paris, ont révélé à l'AFP des sources judiciaire et proches de l'enquête.Mardi, les deux suspects ont été mis en examen par un juge d'instruction antiterroriste pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et écroués. "Des couteaux, un dispositif de mise à feu et de la propagande du groupe jihadiste ont été retrouvés en perquisition" après leur arrestation par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) appuyée par le Raid, selon les sources proches de l'enquête. "Des éléments laissent penser qu'ils envisageaient de s'en prendre à des homosexuels", ont indiqué ces sources, mais les contours de leur projet restent mal définis à ce jour.
246 morts depuis 2015
Depuis 2017, les autorités politiques et judiciaires soulignent régulièrement les dangers de cette menace "endogène", incarnée par des personnes se radicalisant elles-mêmes sur son sol en réponse aux mots d'ordre de l'EI sur internet. Ces passages à l'acte s'expliquent en partie par le tarissement des filières de départ pour le jihad au Moyen-Orient et par la déroute militaire de l'EI dans ses anciens territoires d'Irak et de Syrie. Matignon doit présenter prochainement un nouveau plan d'action contre le terrorisme.La France, sous menace constante depuis 2015, a été frappée deux fois cette année au cours d'attaques qui ont fait cinq morts. Cette vague d'attentats a fait 246 tués en plus de trois ans, dont le dernier a succombé à une attaque au couteau dans le quartier de l'Opéra à Paris le 12 mai.