Départementales 2021 : une classique triangulaire, excepté dans deux cantons dans l'Indre

Les élections départementales se dérouleront les 20 et 27 juin prochains. Dans l’Indre, l’actuel Président Serge Descout, ne se représente pas. En face de la majorité départementale (droite et centre), le RN et la gauche unie présenteront des candidats dans chaque canton.

Les 13 binômes qui composent l’assemblée départementale sont alignés sur la ligne de départ pour les trois grands courants représentés dans l’Indre à ses élections. La gauche unie, après de longues négociations finalement plutôt fructueuses, le Rassemblement National, et la majorité départementale s’affronteront partout, sauf dans deux cantons où un binôme dissident provoquera une quadrangulaire.

Livre des candidatures aux élections départementales de l'Indre publié par france3centre

Un scrutin ordonné

Si on connaît les recettes de la majorité départementale, prévoir, négocier et verrouiller, qui permettent de présenter au jour J une équipe en rang de marche et un chef déjà presque adoubé (en l’occurrence Marc Fleuret, le maire de Déols, désigné comme dauphin par Serge Descout), il n’en est pas de même pour les forces de gauche, nombreuses et aux sensibilités parfois difficilement conciliables. Mais de la discussion jaillit la lumière, et surtout un espoir de remporter plus que les trois sièges que l’opposition départementale affichait lors de la dernière mandature.

Pour ce scrutin, ils ont presque réussi un sans-faute. Excepté à Issoudun où le binôme sortant et élu en 2015, n’a pas apprécié d’être mis à l’écart, après un vote des militants. Ils ont donc décidé de passer outre, et de présenter une candidature dissidente. Parce que disent-ils, rien ne serait pire que de laisser gagner le Rassemblement National.

Au deuxième tour de 2015, c’est effectivement ce cas de figure qu’ils avaient dû affronter. L’autre quadrangulaire aura lieu dans le canton de Saint Gaultier. Le rassemblement National, lui, est en ordre de marche et présente des candidats dans chaque canton.

Mylène Wunsch, la déléguée départementale du mouvement se présente comme la dernière fois dans le canton 3 de Châteauroux. Avec un adversaire de taille, en l’occurrence le maire de Châteauroux, Gil Averous.

Un scrutin resserré

Si toutes les hypothèses sont aujourd’hui envisageables, puisque le changement d’équipe, notamment dans la majorité départementale, ouvre des perspectives, on peut déjà tirer quelques enseignements de ce scrutin à venir.

Tout d’abord, l’absence totale de candidats estampillés LREM, prouvant une fois de plus que l’implantation locale ne se construit pas en un jour. A cet égard, on peut comparer le nombre d’élus figurant dans la liste "majorité départementale" en tant que binômes ou binômes suppléants : 22 maires, 17 adjoints ou conseillers municipaux ou communautaires. 

Bien sûr, le renouvellement des candidats offre de nouvelles ouvertures aux autres forces en présence. Il y aura 12 nouveaux venus sur les 26 candidats de la liste majorité départementale. Une opportunité que la gauche unie a bien comprise, en s’alliant pour faire front à une majorité qui, depuis trente-six ans, explique-t-elle, mène la même politique. Une opinion partagée par le Rassemblement National. Mais, ce qui frappe aussi pour ce scrutin 2021, c’est le faible nombre de candidats, notamment dans les cantons urbains.

En 2015 lors du précédent scrutin, il y avait une dizaine de forces en présence lors du premier tour. Il n’y en aura plus que quatre cette fois-ci. Un peu plus de 53% des électeurs s’étaient déplacés aussi bien au premier qu’au deuxième tour. Ces choix resserrés inciteront-ils les électeurs à se rendre aux urnes ? D’autant que le caractère exceptionnel de ces élections, perturbées par l’épidémie, ne permettront pas aux candidats de faire vraiment campagne.

Leur crainte aujourd’hui est que l’élection se place sur un terrain plus politique nationale que départementale. Enfin comme à chaque scrutin, l’abstentionnisme inquiète les candidats.

 

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