Jacques Mariani, membre de la bande criminelle "la brise de mer" a été condamné à 3 ans pour corruption d'un surveillant de la maison centrale de Saint-Maur, dans l'Indre.
Jacques Mariani, 51 ans, héritier d'un baron de la bande criminelle corse La Brise de mer, a été condamné lundi, par le tribunal correctionnel de Marseille, à trois ans de prison pour la corruption d'un surveillant de la centrale de Saint-Maur (Indre) où il était détenu.
15.000€ pour des bouteilles d'alcool, des téléphones et des clés 3G
Le fonctionnaire, Guillaume Payet, a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis et à une interdiction définitive d'exercer une fonction publique. Il avait reconnu avoir touché 15.000 euros pour introduire pour le compte de ce membre du grand banditisme sept ou huit téléphones portables, de clés 3G et d'une trentaine de bouteilles d'alcool.
Le tribunal a condamné des proches de Jacques Mariani ayant composé une "chaîne de remise", notamment via un restaurateur de Châteauroux, qui a écopé d'un an de prison avec sursis et une amende de 10.000 euros. Pascale Mariani, la soeur jumelle de Jacques Mariani a ainsi été condamnée pour complicité de corruption à 18 mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende et Walid Sassi, un jeune Aixois devenu ami de Jacques Mariani lors d'un séjour en détention, à huit mois de prison.
Bénéficiaire depuis février d'une libération conditionnelle et placé sous surveillance électronique, après plus de 15 ans en détention, Jacques Mariani, a été jugé en son absence. Il estimait ne pas être en sécurité à Marseille. Ses avocats, Maîtres Antoine Versini et Jean-Sébastien de Casalta, avaient plaidé sa relaxe estimant que celui-ci a été "diabolisé par la littérature policière et judiciaire".
Jacques Mariani doit à nouveau comparaître, à compter du 11 juillet, devant le tribunal correctionnel de Marseille, cette fois pour subornation de témoin. Il lui est reproché d'avoir fait verser une forte somme d'argent à un codétenu de la centrale de Saint-Maur, amené à témoigner lors du procès en appel d'Ange-Toussaint Federici, membre d'une autre bande criminelle corse, jugé pour un triple assassinat commis en 2006 à Marseille.