Voilà plus de dix ans qu'Edith Moreau cherche un repreneur pour son restaurant, l'Écu. A la retraite depuis juin 2020, elle ne perd pas espoir de voir renaître le seul commerce de ce petit village
La patronne du restaurant l’Ecu à Vouillon, Edith Moreau, cherche désespérément un repreneur. Depuis dix ans maintenant, et la mort de son mari, elle a bien essayé d’en trouver. Sans succès. Et depuis juin 2020 l’établissement est fermé. Edith est en retraite.
Mis à part ses volets fermés, l’établissement a bonne allure. A Vouillon c’était une institution, créée en 1990, et le seul commerce de ce village de 232 âmes, qui attirait bien du monde quel que soit le moment. Un automobiliste se souvient : "C’était un point de ralliement pour toute la commune, donc on attend un gars qui fasse bien à manger" son passager opine et ajoute "et puis l’apéritif aussi, ça fait partie du village".
Un fonds de commerce avec logement pour 190 000 euros
Finies les soirées foot, les fêtes, les repas de brocante. Tout le monde ici ressent ce manque et pour la patronne la recette est simple : "il faudrait que la personne puisse faire des repas ouvriers le midi, qu’elle essaie de faire des petites soirées, ça mettrait de l’ambiance un peu, parce que là c’est un peu morose quand même, les gens sont un peu tristounets." L’établissement marchait bien. Pendant trente ans, elle a accueilli les routiers qui s’arrêtaient ici.
Depuis qu’elle est à la retraite, en juin 2020, Edith entretient l’établissement qui est prêt à repartir, puisqu’après la mort de son mari, elle a continué l’activité : "c’était ça ou je fermais la boutique. Alors j’ai dit je continue." Mais le temps a passé et aujourd’hui elle cherche désespérément à trouver un acheteur pour son bien qui comporte également un appartement à l’étage et qu’elle a mis en vente à 190 000 euros. La communauté de communes espère également qu’elle pourra trouver enfin un repreneur. Et pourrait, pour redynamiser la commune, venir en aide à ce nouveau commerçant.