Des associations ainsi que des organisations syndicales et politiques de l'Indre ont adressé un message au préfet pour demander un moratoire sur les loyers après la crise du coronavirus.
Les aspects économiques de la crise sanitaire continuent à toucher les foyers les plus modestes. Dans une étude publiée en avril, le chercheur Pierre Concialdi de l'Institut de recherches économiques et sociales (IRES) estime que "plus de quatre millions de foyers" en France ont dû faire face à la baisse de leurs revenus tout en continuant à assumer des dépenses de logement fixe. Parmi eux, 2,5 à 2,8 millions (soit "6 à 7 millions de personnes") se retrouvent probablement en difficulté financière.
Objectif "aucune expulsion" en 2020
Devant ce constat, une campagne demandant un moratoire sur les loyers a émergé, notamment à l'initiative de l'association Droit au logement. Dans l'Indre, plusieurs associations et syndicats, ainsi que plusieurs partis dont Europe Ecologie - Les Vers, le NPA, La France insoumise, Générations et le Parti de gauche ont interpellé bailleurs et pouvoir publics dans l'espoir d'un relâchement des sanctions contre les locataires qui se seraient retrouvés dans l'impossibilité de payer leur loyer."Il est urgent, dans un premier temps, de suspendre les sanctions contre les locataires en impayés et d’annuler leur dette", précise le collectif, qui demande à ce "qu’aucune expulsion n’ait lieu en 2020".