Indre : six nouveaux poissonniers formés en Brenne

La deuxième formation de poissonniers en Brenne touche à sa fin. Les six stagiaires passeront leur Certificat de Qualification Professionnelle le 11 mai prochain. Trois d’entre eux ont déjà trouvé un travail, avant même la fin officielle de la session.

Financée par la Région, dans le cadre de son dispositif DEFI (développement de l’emploi par des formations inclusives) elle a été mise en place pour accompagner les demandeurs d’emplois, en partenariat avec Pôle Emploi. Les entreprises du territoire, comme Fish Brenne, se sont associées à cette initiative. C’est d’ailleurs dans les locaux de l’entreprise que se déroulera l’examen final.

Une formation sur-mesure

La formation imaginée avec les professionnels du secteur n’existe pas ailleurs en région Centre-Val de Loire. Devant son succès et l’adhésion des entreprises, elle devrait se pérenniser, du moins encore quelques années.

La poissonnerie au milieu des terres en région Centre-Val de Loire, ça ne coulait pas de source.

Bertrand Coly

"Mais il y a un vrai attrait parce qu’il n’y a pas de formation de ce type là sur le territoire, pas dans la région, mais pas non plus à limoges ou à Poitiers, et nous on est un peu au croisement de ces régions- là. Ça devrait permettre aussi de développer la filière transformation des poissons d’eau douce de Brenne" nous confie Bertrand Coly, Chargé du projet Brenne à la fédération régionale des Maisons Familiales Rurales.

Se déroulant en alternance sur six mois, avec 287 heures de stage pratique et 527 de cours théoriques, elle comporte plusieurs volets. Mettre en place un point de vente. Accueillir conseiller et vendre, mettre en œuvre des procédures de qualité, d’hygiène, de sécurité alimentaire et de gestion de l’environnement et enfin fileter les poissons. Malgré l’épidémie cette formation a pu se dérouler en présence de six stagiaires. Et parmi eux, une jeune femme, Annick Grimbert, venant de l’île d’Oléron. Elle nous explique pourquoi.

Une ostréicultrice de l’île D’Oléron parmi les stagiaires

Annick Grimbert est installée avec son conjoint dans une entreprise d’ostréiculture. Passionnée par ce métier, elle a déjà fait des formations pour améliorer sa pratique. Sa clientèle lui réclame aujourd’hui du poisson. Un phénomène qui s’est amplifié avec la Covid.

"Je suis beaucoup des comptes qui s’appellent poissonniers de France, poissonniers 2.0 sur Facebook et j’ai vu la formation passer sur les réseaux sociaux".

Malgré la distance, Annick n’a pas hésité. Elle ne connaissait pas du tout la Brenne. "Mon beau père me parlait souvent du Blanc, parce qu’il y avait une grosse école de gendarmerie, et que lui faisait des transports pour ces écoles, donc il connaissait le Blanc, mais moi je ne connaissais pas la région. Avec les confinements je n’ai rien pu voir, on allait à l’école et on rentrait. Ce qui m’a le plus intéressée c’est le travail du poisson, et surtout la pratique. Maintenant je sais couper un poisson, si j’ai un gros merlu par exemple, je peux le préparer selon le désir des clients." 

Annick attend avec impatience le 19 mai, date fixée pour la réouverture, pour mettre en pratique sur le marché ce qu’elle a appris durant le stage. Elle n’est pas inquiète "Nous on avait la chance d’être dans cette entreprise (Fish Brenne), car ils nous ont permis de pouvoir travailler sur des carpes, qui est un poisson difficile à fileter, et quand on sait fileter une carpe, tous les autres poissons, ça passe facilement. En plus on avait six postes de travail ensemble, bien équipés et j’ai beaucoup appris".

La prochaine session de formation est prévue pour Octobre prochain. Il est sûr que ce métier, même loin de la mer, est un métier recherché et que les débouchés ne manqueront pas aux stagiaires.

 

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