Le comité de défense de la maternité du Blanc compte sur une grosse mobilisation samedi 15 septembre pour obtenir la réouverture d'un service fermé depuis le début de l'été et dont la population craint la disparition définitive.
"Ya pas de raison que les gens qu'habitent à Vierzon, au Blanc, partout, ne soient pas soignés comme les gens qu'habitent la capitale. On soigne mieux nos animaux que nos enfants." En juin dernier, avec leurs mots à eux, assis sur une brouette au milieu d'un champ, les fameux Bodin's, parmi d'autres personnalités comme le comédien Bernard Le Coq (né au Blanc), adressaient un message de soutien à la maternité.C'était sympathique et encourageant pour ceux qui se battent depuis des mois pour le droit d'accoucher au pays mais pour l'instant, ça n'a pas suffi à faire plier l'Agence régionale de santé (ARS) qui invoque des questions de sécurité pour prolonger la fermeture de la maternité au moins jusqu'en octobre.
Alors cette fois, il va falloir frapper fort, le comité espère une très forte mobilisation le samedi 15 septembre à partir de 16h. Plus qu'une simple manifestation, la journée baptisée "Le blanc voit rouge" comprendra entre autres une marche citoyenne, un concert et des prises de parole qui se dérouleront jusque dans la soirée. "Le 14 octobre, on était 3000, le 15 juin 2000. Cette fois, on espère être au moins aussi nombreux que lors de la grande manifestation il y a quelques années où on était plus de 5000. Il faut qu'on soit entendus jusqu'à Paris," affirme Jean-Michel Mols, le président du comité de défense.
Pourtant, des praticiens sont prêts à venir
Ils auront le soutien de la majorité des élus locaux - 350 d'entre eux ont récemment signé une pétition - à commencer par le président du conseil départemental Serge Descout (LR) et celui conseil régional François Bonneau (PS). Ce dernier a d'ailleurs rencontré récemment la direction de l'ARS pour appuyer une proposition formulée par le comité de défense. "Pour répondre à l'ARS qui invoque le manque de médecins, nous avons contacté plusieurs praticiens pour leur demander de venir exercer au Blanc. Quatre ont donné leur accord pour venir exercer de façon contractuelle. Ce sont par exemple d'anciens chefs de maternité prêts à s'engager sur un temps de présence mensuel,"poursuit Jean-Michel Mols. "Si l'agence régionale refuse, ça prouvera que ce n'est pas la sécurité qui motive leur décision mais avant tout le but de faire des économies."
Faute de solution, le service du Blanc pourrait être transformé en centre de périnatalité ce qui contraindrait les habitantes des environs à faire au moins une heure de route avant d'accoucher.