Dans le volet "tromperie" de l'affaire, l'enquête devrait être bouclée d'ici la fin de l'année 2012.
Plusieurs procédures judiciaires visent actuellement les laboratoires Servier dont le fameux médicament "Mediator" (fabriqué à Gidy dans le Loiret) est soupçonné d'avoir fait plusieurs milliers de victimes.
Le procureur de Paris s'est exprimé jeudi 15 mars sur l'une d'entre elles, celle qui concerne les accusations de tromperie et d'escroquerie.
Selon François Molins qui s'est exprimé devant des journalistes, "on peut espérer raisonnablement une communication du dossier d'ici la fin de l'année au parquet."
Ce renvoi du dossier signifierait donc la fin de l'enquête menée par les deux juges d'instruction qui devront alors décider de l'éventuel renvoi devant le tribunal correctionnel des personnes mises en examen et principalement du patron du groupe Jacques Servier.
Avant cela un rapport d'expertise pharmacologique sera remis aux juges le 15 mai. Il devrait leur permettre de déterminer si la molécule benfluorex, contenue dans le mediator possédait ou non des propriétés anorexigènes.
La veille, le 14 mai, aura démarré le premier procès de Jacques Servier devant le tribunal correctionnel de Nanterre à l'initiative de 317 plaignants qui ont choisi la voie de la citation directe pour gagner du temps.
Une troisième procédure ouverte en février 2011 pour "homicides et blessures involontaires" devrait être beaucoup plus longue.