A Tours, une patiente avait été victime d'un accident chirurgical. Trois ans plus tard, elle obtient réparation
Elle était entrée à l'hôpital pour y être opérée d'une tumeur dans l'orbite de l'oeil droit et devait en sortir rapidement. Finalement, Danielle Jardin, 66 ans, n'aura rejoint son domicile qu'un an plus tard, en février 2010. En janvier 2009, alors que l'opération de fraisage d'une partie de l'os de la patiente avait commencé, la fraise avait ripé et provoqué une importante hémorragie. L'opération avait été suspendue et la patiente transférée en réanimation puis dans plusieurs services de neurologie. Danielle Jardin souffre aujourd'hui d'importantes séquelles, dont une hémiplégie gauche spastique, la perte de la moitié de sa vision et une dépression. Elle souffre d'une incapacité permanente de 75 %. La patiente réclamait plus de 4 millions d'euros en réparation du préjudice, consécutif selon elle à la "maladresse" du chirurgien, ce qu'a confirmé un expert. Ce dernier avait toutefois souligné que cette opération techniquement difficile avait été menée "dans les règles de l'art" par un neurochirurgien "expérimenté", et que l'accident était "un risque inhérent à l'acte médical". Le tribunal administratif d'Orléans a considéré que la responsabilité pour faute du CHRU de Tours n'était pas engagée. C'est l'ONIAM, l'office national d'indemnisation des accidents chirurgicaux, qui devra verser à Mme Jardin plus de 344.000 euros à titre de réparation