L'avocate générale a requis 25 ans de réclusion, assortie d'une peine de sureté des deux tiers, à l'encontre de Yi-Yang accusé d'avoir poignardé à mort son ex-femme. Le verdict est attendu dans l'après-midi.
L'homme de 55 ans, d'origine laotienne, comparait depuis lundi devant la cour d'assises du Loiret pour avoir assassiné en 2010 Keu-Lo son ex-épouse.
Mercredi, les jurés ont notamment entendu les témoignages des sept enfants du couple, divorcé en 2006 mais ayant continué à vivre ensemble jusqu'en 2008. Ces enfants sont venus à la barre, la gorge nouée, décrire un père absent autoritaire et volage "qui dépensait tout son argent dans les jeux et les cigarettes". "Notre mère, c'était tout pour nous et il nous l'a enlevé". Leur père avait annoncé à plusieurs reprises, par écrit ou sur des cassettes, vouloir tuer son ex-épouse. Mais personne ne le croyait capable de le faire, ont expliqué en substance les enfants.
l'accusé
dessin: F.Lemort
Le poids de la tradition, le couple appartenant à la communauté Hmong, est à nouveau apparu au travers des débats. Les fils ont révélé que des conseils de famille s'étaient tenus à plusieurs reprises, faisant à chaque fois peser la culpabilité sur la mère. Son ex-mari exigeait notamment que la mère de ses enfants lui restitue la dot versée lors du mariage ou qu'elle lui finance la présence d'une nouvelle épouse. En France depuis 24 ans, l'accusé ne supportait pas non plus que son ex-épouse envisage de vivre avec un autre homme.
L'accusé a demandé mercredi pardon à ses enfants, âgés de 18 à 28 ans, réitérant ses projets de suicide et affirmant qu'il "n'était pas là pour longtemps".
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