La fin du régime des droits de plantation fin 2015 inquiète bon nombre de viticulteurs.
C'est l'une des mesures-phares voulue par la nouvelle politique agricole commune (PAC) : le 1er janvier 2016, la législation européenne prévoit d'abolir les droits de plantation pour laisser place au jeu de l'offre et de la demande pour les AOC comme pour les vins de table.
Aujourd'hui, il est impossible de planter des vignes sans un feu vert de l'INAO, un organisme qui accorde un droit de plantation au vigneron en fonction de la demande sur le marché du vin.
Mais, à partir de 2016, il sera possible de planter sans contraintes particulières aux abords des AOC (Appellation d'Origine contrôlée) et les viticulteurs redoutent une déstabilisation du marché.
Là où les surfaces sont plantées dans leur quasi-totalité, le risque n'est pas forcément celui d'une surproduction. Mais pour Frédéric Goossens, importateur de vins aux Etats-Unis, la réforme des droits de plantation viendrait ternir l'image du vignoble, " on toucherait à l'authenticité du produit ".
voir à gauche le reportage réalisé dans le Sancerrois
Voté par le conseil des ministres de l'Union, le projet de la Commission européenne reste contesté par une dizaine d'Etats, dont la France et l'Allemagne. Les jeux ne sont donc pas encore faits.