A St-Laurent-des-Eaux, Nicolas Sarkozy a appelé les salariés d'EDF à le rejoindre pour sauver l'industrie nucléaire
" Si vous voulez défendre le nucléaire, c'est maintenant qu'il faut se mobiliser parce qu'après, ce sera trop tard ", a lancé M. Sarkozy devant plusieurs dizaines d'ouvriers et d'ingénieurs d'EDF à l'issue d'une visite lundi après-midi de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher).
" Depuis 60 ans, le nucléaire fait l'objet d'un consensus (...) ce consensus a été brisé dans des conditions scandaleuses (...) par un accord électoral entre des gens sectaires qui profitent de l'accident de Fukushima (...) pour jouer sur les peurs et pour casser le nucléaire français ", a-t-il dénoncé.
" La seule raison (de cet accord), c'est ne pas déplaire à Mme (Eva) Joly (candidate écologiste à la présidentielle) et à ses amis", s'est indigné le président et candidat de l'UMP.
A l'appui de son discours, Nicolas Sarkozy a également agité lundi la menace d'une disparition d'EDF. " Casser le nucléaire, c'est casser EDF, j'aimerais que chacun y réfléchisse ", a-t-il mis en garde, " il faut que vous passiez au-dessus des corps intermédiaires et que vous fassiez prévaloir l'intérêt qui est le vôtre, défendre le nucléaire et défendre EDF ".
Le Parti socialiste a signé en novembre un accord électoral avec le mouvement Europe écologie Les Verts (EELV) qui prévoit la fermeture de 24 des 58 réacteurs atomiques français pour faire passer la part de l'énergie nucléaire de 74 à 50% dans la production d'électricité du pays. Le candidat François Hollande a pour sa part précisé que seule la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus ancienne du pays, serait fermée d'ici 2017 s'il était élu.
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