Nicolas Sarkozy s'est replongé dès lundi tête baissée dans la chasse aux électeurs du Front national, son unique chance de remonter son retard sur François Hollande.
En recueillant dimanche 17,9% des voix, Marine Le Pen est devenue l'arbitre de la présidentielle et son électorat le principal réservoir de voix du candidat de l'UMP pour le second tour. Le travail de reconquête a donc repris sans tarder pour Nicolas Sarkozy, première étape en Touraine. Devant plusieurs milliers de partisans réunis à Saint-Cyr-sur-Loire, dans la banlieue de Tours, Nicolas Sarkozy a détaillé les grandes lignes d'un discours dont il ne devrait plus varier jusqu'au 6 mai.
"Contrôler l'immigration, améliorer la sécurité, changer l'Europe pour qu'elle ne soit plus une "passoire" et "ouverte à tous vents", préférer le travail à l'assistanat."
"Je veux parler aux petits, je veux parler aux sans-grade, je veux parler aux ruraux qui ne veulent pas mourir, je veux parler aux travailleurs qui ne veulent pas que celui qui ne travaille pas gagne davantage que lui, je veux parler aux petits retraités", a égrené le chef de l'Etat.
Mais pas question pour autant pour lui de négocier quoi que ce soit avec Marine Le Pen. Les tractations, c'est la gauche, a-t-il dit en substance.
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Lors de son passage en Touraine, le président sortant s'est rendu à Vouvray où il a visité une exploitation viticole, en présence de nombreux professionnels. Face à Nicolas Sarkozy, les agriculteurs ont évoqué les difficultés des jeunes à s'installer. Ils ont également mis sur la table la question du prix de l'eau.