Inondations : combien ça va coûter ?

S'il est prématuré de chiffrer le coût des inondations, les premières évaluations et la liste des dépenses à venir laissent entrevoir un coût supérieur au milliard d'euros.

Assurances : entre 600 millions et 2 milliards

Une première estimation de l'Association française des assurances (AFA) indique "600 millions d'euros", mais de son côté, la Maif avance un coût proche de 2 milliards d'euros. 

Selon l'Argus de l'assurance, plus de 43.000 sinistres avaient été déclarés dès vendredi. Les organisations patronales demandent des mesures de soutien, comme l'étalement des échéances fiscales et sociales. Une réunion est prévue mardi à Bercy.

Les sinistrés pourront être indemnisés par les assureurs une fois reconnu l'état de catastrophe naturelle. Ce devrait être fait mercredi en Conseil des ministres. Ce fonds est abondé par tous les assurés via une surprime de 12% sur leurs contrats multirisque habitation et de 6% pour un contrat auto. Lundi, les assureurs ont rendez-vous à Matignon, en présence de la secrétaire d'Etat à l'Aide aux victimes Juliette Méadel.

Agriculture : des dégâts considérables

Des "dizaines de milliers d'hectares" dans le Centre Val-de-Loire et le bassin parisien ont été touchés, selon Xavier Beulin, président de la FNSEA. "Pour les terres encore submergées aujourd'hui et où il n'y aura pas de récolte derrière, c'est une perte de 1.000 à 1.500 euros à l'hectare suivant la culture, entre un maïs ou des céréales", a-t-il précisé.

Mais si ces pertes sèches pourront être rapidement évaluées, la question demeure pour "tout ce qui a été ennoyé pendant quelques jours, où l'eau s'est assez vite retirée mais va provoquer des dégâts qu'on est dans l'incapacité aujourd'hui de chiffrer", selon le responsable agricole.
Pour les maraîchers, les pluies excessives ont plus d'impact qu'une crue en hiver car au printemps ce sont les plants prêts à être vendus qui sont concernés. Ainsi les fraises de plein champ et les salades sont dévastées.

Voies ferroviaires : la région Centre épargnée

Le coût le plus important pour la SNCF sera lié au RER C dont la circulation est interrompue depuis jeudi dans Paris sur une partie de la ligne. Les voies et gares ont été inondées et même si la situation s'améliore à Paris, le trafic ne devrait pas reprendre avant plusieurs jours.

"Le jour où la voie sera à sec, quand la décrue sera faite, il faudra 48h00 de travaux pour remettre en service normal", a rappelé Guillaume Pepy, président de la SNCF.

Interrogé sur le coût de ces intempéries, le président de la SNCF a certifié qu'il n'était à ce stade "pas encore chiffré" car "il y a la remise en état puis les travaux de remise à neuf" . Certains médias n'identifiant pas clairement leurs sources parlent de "dizaines de millions d'euros".


L'A10, le point noir de la catastrophe

L'Autoroute A10 coupée par quatre nappes d'eau au nord d'Orléans a dû être fermée partiellement depuis mardi matin. Et Vinci, propriétaire du concessionnaire Cofiroute, a dû organiser un chantier gigantesque pour évacuer 300 véhicules bloqués. Il a fallu monter une digue de 800 m de long avec 3.000 sacs de gravats de 2 tonnes chacun, puis assécher la route à l'aide de pompes, et organiser dimanche un va-et-vient de dépanneuses pour remorquer tous ces véhicules.

D'importants moyens techniques et humains (300 salariés) ont été mobilisés que Vinci ne chiffre pas dans l'immédiat.

Energie : 700 salariés d'Enedis mobilisés

Plusieurs milliers de foyers ont été privés d'électricité de quelques heures à plusieurs jours. Enedis (ex-ERDF) n'était pas en mesure dimanche d'indiquer le nombre de foyers affectés au total, mais a précisé qu'au plus fort de la crise 25 000 foyers étaient touchés.

L'entreprise a mobilisé 700 salariés pour rétablir le courant. 
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