Les récoltes, notamment dans le Loiret, souffrent des inondations en pleine période des cultures de printemps. Nous sommes allés rencontrer des agriculteurs pour constater l'étendue des dégâts... Reportage.
Maisons et commerces sinistrés, autoroutes bloquées... et agriculture fortement touchée. Les agriculteurs de la région sont très impactés par les inondations. L'eau qui regorge des champs attaque les cultures et surtout les jeunes pousses. Une catastrophe en pleine période des cultures de printemps.
Xavier Beulin s'est rendu dans le Loiret ce samedi 4 juin afin de constater les dégâts sur divers types d'agriculture. S'il est impossible de les chiffrer précisément pour le moment, il faudra faire "des constats et des expertises", selon le président de la FNSEA. Il appelle à ce que tout le département soit classé en zone sinistrée.
Un sujet de Corinne Bian Rosa, Romane Boudier et Thomas Guiet
Dès mardi, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a "assuré les agriculteurs touchés par ces intempéries de la pleine mobilisation de l'Etat", dans un communiqué. Il a affirmé qu'une prise en charge serait "possible, dans les départements concernés, après étude par le Comité national de gestion des risques en agriculture des demandes de reconnaissance de l’état de calamité agricole pour les pertes éligibles au fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA)".
@xavierbeulin sur le terrain pour constater l immensité des dégâts dans le @leloiret sur ts les types d agriculture pic.twitter.com/Bci8ap4ola
— FDSEA Loiret (@FdseaLoiret) 4 juin 2016
Pour l'Orama, qui représente les producteurs de céréales et oléagineux, il va cependant falloir trouver des solutions pour prendre en compte dans un certain nombre de cas les dommages subis par les producteurs victimes d'inondations en grandes cultures qui "ne sont pas éligibles aux indemnisations des FNGRA".
Au-delà, les circonstances actuelles conduisent l'association "à dénoncer l'extrémisme réglementaire dont a fait preuve l'Etat ces dernières années en matière d'entretien des cours d'eau et des fossés", qui a selon elle "peu à peu étouffé (...) le réalisme et le pragmatisme des gens de terrain, qui auraient pu atténuer aujourd'hui le débordement des cours d'eau".
Intervenants : Julien Chenault, maraîcher à Saint-Cyr-en-Val ; Jérôme Pajeon, éleveur ; Un sujet de Manon Bougault, Wassila Kamli et Pierre Gueny