Après l'attaque au couteau survenue ce jeudi 29 octobre dans la Basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice, le débat est vif sur la réponse politique à apporter sur l'islam radical et le terrorisme. 
 

Deux attaques jihadistes sur le sol français en moins de deux semaines : de quoi raviver le débat autour de la lutte contre le terrorisme et l'islam radical. Chaque camp politique y va de sa proposition.

Fermeté et nouvel arsenal judiciaire pour la droite 

De la fermeté, c’est ce que réclame Philippe Vigier, député Modem d’Eure-et-Loir : “il faut mettre de l'ordre dans la maison et utiliser tous les outils juridico-financiers dont on dispose”. Pour lutter contre les associations soupçonnées de prosélytisme en ligne, le député souhaite lever l'anonymat sur Internet. Autre levier à utiliser selon lui : le déploiement de la reconnaissance faciale, vantée par le maire LR de Nice Christian Estrosi. “A condition que l'on s'en serve avec des modes dégradés” pour des questions de sécurité, précise le député.

Même demande de fermeté de la part de Guillaume Peltier, député LR du Loir-et-Cher, qui plaide pour une réforme consitutionnelle comprenant la création d’une cour de sûreté sur le terrorisme qui expulserait les étrangers fichés S et internerait en rétention de sûreté les Français fichés S. 


Sécurisation des lieux sensibles, renforcement des services de renseignement pour les autres 

La République doit tenir bon et il faut s’en tenir à ses valeurs”, estime de son côté le sénateur PS du Loiret Jean-Pierre Sueur. Pas question pour lui de réformer la constitution ni de rentrer dans un débat sur l’immigration comme le préconisent plusieurs voix de ténors de droite. Il pointe le risque d’un amalgame entre “étranger, musulman, terroriste”.
Selon le sénateur, il faut donner la priorité à la sécurisation des lieux sensibles et renforcer leur surveillance.
 

Le plus urgent est de rester ferme sur nos valeurs et de rester unis,

Jean-Pierre Sueur, sénateur PS du Loiret



Dans ce concert de propositions,le député LREM du Cher Loïc Kervran met en garde contre la précipitation à changer la loi. “L’enquête doit encore être approfondie pour saisir la nature de la menace. Est-on sur une attaque coordonnée de l'extérieur ou est-ce l'acte d'une personne isolée ?”, questionne le député de la majorité
Le parlementaire insiste sur la nécessité de renforcer les services de renseignement en moyens humains, juridiques et techniques mais avertit que “même si on peut resserrer les mailles du filet, on ne peut pas garantir que rien ne se passera”.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité