Des grèves ont lieu dans l'ensemble des centrales nucléaires de la région Centre-Val de Loire. La production d'électricité est néanmoins assurée. Les salariés demandent des hausses de salaire.
Chinon, Belleville-sur-Loire, Saint-Laurent-Nouan et Dampierre-en-Burly : les quatre centrales de la région Centre-Val de Loire sont touchées par des grèves ce mardi 18 octobre. Selon des informations obtenues auprès de la CGT, elles fonctionnent malgré tout, mais non à pleine capacité.
"Il est trop tôt pour avoir les chiffres de mobilisation. Mais l'action est globalement suivie", indique Thomas Plancot, représentant CGT de la division production nucléaire.
Selon ce dernier, les négociations salariales doivent commencer demain. "La FME-CGT revendique une augmentation de 200 euros par mois en net pour tous. On a obtenu 80 euros au niveau de la branche. On va chercher les 120 euros restants", poursuit-il.
10 des 18 centrales concernées
Selon EDF, outre Gravelines, les centrales de Paluel, Saint-Alban, Le Bugey, Tricastin, Cruas et Cattenom sont touchées par la grève, soit 10 des 18 centrales nucléaires françaises.
L'intersyndicale d'une onzième centrale, celle de Chooz (Ardennes), dont les deux réacteurs sont à l'arrêt pour corrosion, a en outre voté lundi une grève à partir de 21h, selon le délégué syndical CGT local Laurent Mervaille.
Sébastien Menesplier, représentant de la Fédération nationale Mines Energies – CGT et interviewé par franceinfo, assure que des pénuries ou des coupures de courant ne sont "pas d'actualité, le black-out non plus".
A l'approche de l'hiver, la France est fragilisée par une production électrique nucléaire au plus bas, en raison de travaux ou de problèmes de corrosion.
L'objectif d'EDF est d'avoir le maximum d'unités en production en janvier-février, au moment où les températures sont susceptibles d'être particulièrement froides.