Après quatre jours de débats, le projet de loi visant à améliorer l'accès aux soins, notamment dans les déserts médicaux, a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. En revanche, les députés ont rejeté l'amendement qui visait à réguler les installations de médecins.
Au bout de quatre jours de débats, cette loi visant à améliorer l'accès aux soins a été adoptée. 37 députés ont voté "pour", 4 "contre" tandis que 25 députés se sont abstenus. Le projet de loi était porté par le député Hozizons de la Seine-et-Marne Frédéric Valletoux.
Seulement deux députés de la région ont voté
Les députés de la région Centre-Val de Loire étaient tous absents ou presque. Seuls Stéphanie Rist, députée du Loiret et Christophe Marion, député du Loir-et-Cher, tous deux du parti Renaissance, ont voté. Antoine Léaument (NUPES), député de l'Essonne, originaire de Châteauroux, s'est lui abstenu.
Pour la députée du Loiret, cette proposition de loi adoptée va permettre "territoire par territoire de se dire : comment faire pour améliorer la situation chez nous ?" Une loi qui va pouvoir faire bouger les choses en région Centre-Val de Loire ? "C'est ce qui se fait déjà de façon assez informelle. Notre région est la plus en déficit mais aussi un peu en avance", assure t-elle. "On voit déjà que les élus, les maires parlent avec les médecins pour essayer de voir comment en faire venir d'autres", ajoute Stéphanie Rist.
Alors concrètement, qu'est que cette loi va changer ? "Ça officialise des réunions avec des stratégies de territoire à partir du territoire, ce n'est plus l'Etat qui va le dire", admet-elle.
L'enjeu de formation des médecins
Concernant une autre proposition de loi, cette fois refusée, concernant la régulation de l'installation de nouveaux médecins en régions dépourvues, la députée du Loiret a d'ailleurs voté "contre" pense que le problème est ailleurs. "Globalement il n'y a pas assez de médecins, cette mesure n'aurait pas été efficace", assure t-elle.
L'enjeu, c'est de former beaucoup plus de médecins. Dans le Loiret "le CHU d'Orléans va permettre d'augmenter le nombre de médecins formés dans la région mais il faut encore que l'on pousse encore pour qu'il y en est plus", note Stéphanie Rist.
Ces choses seraient efficaces contrairement à la coercition et à l'obligation.
Stéphanie Rist
Former des médecins mais pas que, le travail serait aussi de transférer des tâches du médecin à d'autres professionnels de santé pour "gagner du temps de médecin". Troisième point, "travailler sur l'éducation à la santé, sur la prévention permettant de diminuer le recours aux médecins", annonce la députée de la première circonscription du Loiret.