Homme atteint par les tirs d'un policier à Blois : les causes de la mort encore incertaines

Une autopsie a été réalisée sur l'homme de 26 ans, décédé samedi 27 avril après s'être montré menaçant envers des policiers de Blois. Quatre plaies ont été constatées. Trois relèvent d'une auto-agression selon les conclusions de l'expertise.

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Après son décès dans la soirée du samedi 27 avril, une autopsie a été réalisée par l'institut Médico-Légal de Tours sur le corps de l'homme de 26 ans qui s'était montré menaçant envers des sept policiers. De fait, l'un d'entre eux a eu recours à son arme de service. En tout, quatre plaies ont été constatées : 

  • Deux au niveau du cou, une touchant une veine jugulaire, l’autre l’artère carotide. Elles auraient été causées par une auto-agression de l’homme avec le couteau dont il était porteur.
  • Une autre plaie, au niveau de l’estomac, correspond au projectile tiré par l'un des policiers, qui avait fait usage de son arme de service.
  • Enfin, une dernière plaie à la hanche, plus superficielle, a également été causée par l’usage du couteau.

Pour le parquet, "en l’état des constatations et analyses médico-légales conduites par le médecin légiste, il est établi qu’un choc hémorragique en lien avec les lésions abdominales et cervicales est à l’origine de la mort ; cependant il n’est pas possible de distinguer parmi les deux premières séries de plaies [au niveau du cou et de l'estomac, ndlr] celles qui ont pu causer la mort". 

Impossible donc pour l'instant de déterminer si c'est le seul tir des policiers qui est à l'origine du décès ou si l'homme a succombé aux blessures qu'il s'est lui-même infligé. Troisième hypothèse : la combinaison de ces lésions aurait également pu entrainer la mort de l'étudiant. 

Il s'était montré "menaçant" envers les sept policiers

Jeudi 21 avril, après avoir été informés de la présence d'un homme armé dans les rues de la ville, sept policiers du commissariat de Blois retrouvent l'individu à proximité de la résidence du bourg neuf. Vêtu d’un tee-shirt noir, d'un boxer et pieds nus,  l’homme tient un couteau de cuisine et présente de nombreuses trainées de sang sur le haut du corps.

Malgré les sommations des forces de l'ordre à lâcher son arme, l'homme se dirige vers eux, d'un air "menaçant" selon le parquet. Il reçoit alors deux coups de taser puis trois tirs de LBD, en vain. L’un des policiers utilise finalement son arme de service. L'homme blessé, est alors admis en urgence au centre hospitalier de Blois où il décède quelques jours plus tard.

Un homme inconnu des services de police

Une enquête criminelle a été ouverte pour tentative de meurtre sur des policiers par le parquet de Blois et confiée au service de la Police Judiciaire de Tours. Les premiers éléments dressent le portrait de l'individu : il s'agit d'un marocain de 26 ans, inconnu des services de police et de justice, qui vivait en France depuis septembre 2021.

Bénéficiaire d'un visa étudiant, il effectuait un stage dans une entreprise du Loir-et-Cher depuis un mois. Les personnes qui vivaient avec lui dans un ensemble d’appartements meublés à Blois, ont expliqué aux enquêteurs que depuis quelques jours, cet homme, "d’un naturel très calme, s’exprimant parfaitement en français et très bien intégré, connaissait des angoisses, aux origines indéterminées en l’état, de sorte qu’il paraissait totalement déboussolé, perdu, tenait des propos incohérents et était très énervé". Ce jeudi 21 avril, il avait quitté précipitamment le logement, avec un couteau à la main, après un échange téléphonique avec sa mère habitant Casablanca au Maroc.

L'enquête a donc pour but de comprendre les raisons de ce comportement "totalement erratique et incohérent" selon le parquetPour ce qui est de l'usage de l'arme de service par un policier, il s'inscrit dans le cadre "d'un cas de légitime défense à une attaque par un homme armé sur lequel les multiples interventions professionnelles adaptées [...] sont demeurées sans effet sur sa détermination à se montrer agressif" à l'encontre des sept policiers présents. 

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