L'homme de 26 ans qui s'était montré menaçant à l'encontre de sept policiers, jeudi 21 avril à Blois, est décédé au Centre hospitalier de la ville. Il y était hospitalisé depuis les faits, en état de mort cérébrale.
L'homme qui s'était montré menaçant envers des policiers du commissariat de Blois est décédé samedi 23 avril dans la soirée. Il avait été pris en charge au Centre hospitalier de la ville depuis jeudi en état de mort cérébrale.
Afin de déterminer les causes exactes de sa mort, une autopsie a été décidée par le parquet de Blois en charge de cette enquête. Elle sera réalisée le mardi 26 avril après-midi à l'institut médico légal de Tours.
Il s'était montré "menaçant" envers les sept policiers
Rappel des faits : jeudi 21 avril, après avoir été informés de la présence d'un homme armé dans les rues de Blois, sept policiers du commissariat de Blois avait retrouvé l'individu au niveau de la résidence du bourg neuf. Il était vêtu d'un tee-shirt noir et d'un boxer, pieds nus, tenant en main un couteau de cuisine et ensanglanté du thorax à la taille.
Malgré les demandes des forces de l'ordre de lâcher son arme, l'homme a commencé à se diriger vers eux, d'un air "menaçant" selon le parquet. Après avoir reçu deux coups de taser, trois tirs de LBD, l'un des policiers a utilisé son arme de service pour que l'homme lâche son arme. L'homme blessé avait été admis en urgence au centre hospitalier de Blois.
Un homme inconnu des services de police
Une enquête criminelle a été ouverte pour tentative de meurtre sur des policiers par le parquet de Blois et confiée au service de la Police Judiciaire de Tours. Les premiers éléments dressent un premier portrait de l'individu : il s'agit d'un marocain de 26 ans, inconnu des services de police et de justice, qui vivait en France depuis septembre 2021. Bénéficiaire d'un visa étudiant, il effectuait un stage dans une entreprise du Loir-et-Cher depuis un mois.
Les personnes qui vivaient avec lui dans un ensemble d’appartements meublés à Blois, ont expliqué aux enquêteurs que depuis quelques jours, cet homme, "d’un naturel très calme, s’exprimant parfaitement en français et très bien intégré, connaissait des angoisses, aux origines indéterminées en l’état, de sorte qu’il paraissait totalement déboussolé, perdu, tenait des propos incohérents et était très énervé". Ce jeudi 21 avril, il avait quitté précipitamment le logement, avec un couteau à la main, après un échange téléphonique avec sa mère habitant Casablanca au Maroc.
L'enquête aura donc pour but de comprendre les raisons de ce comportement "totalement erratique et incohérent" selon le parquet. Pour ce qui est de l'usage de l'arme de service par un policier, il s'inscrit dans le cadre "d'un cas de légitime défense à une attaque par un homme armé sur lequel les multiples interventions professionnelles adaptées [...] sont demeurées sans effet sur sa détermination à se montrer agressif" à l'encontre des sept policiers présents.