Les parents de la petite Inass, déjà poursuivis pour "violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner" et pour "complicité", doivent être mis en examen pour "actes de torture et de barbarie". Leur fille, âgée de 4 ans au moment des faits, avait été retrouvée morte sur le bord de l'A10 en 1987.
C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire de la petite martyre de l'A10. Selon nos confrères de France Info, la Cour d'appel d'Orléans a demandé jeudi 13 avril de rajouter le chef d'"actes de torture et de barbarie" à la mise en examen des deux parents.
Cet arrêté fait suite à l'appel déposé par le parquet de Blois, en décembre 2022. Le procureur estimait qu'il s'agissait d'un homicide volontaire alors que le juge d'instruction voulait renvoyer devant les assises Halima El Bakhti et Ahmed Touloub, respectivement pour "violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner" et pour "complicité".
Cette mise en examen supplétive est saluée par Maître Agathe Morel, "J'ai la même lecture du dossier que la Cour d'appel", commente l'avocate de l'association "Enfance et partage", l'une des neuf parties civiles de cette affaire. Mais elle a peur du temps qui passe. "C'est un dosser qui a 35 ans. On en est à six ans d'instruction. Et on a des personnes mis en cause qui sont âgées et malades. Il faut que ce procès ait lieu". Les deux mis en cause doivent être entendus avant le 26 mai.
Un dossier vieux de 35 ans
Le 11 août 1987, le corps d'une fillette avait été retrouvé dans un fossé de l'autoroute A10 par deux employés de la société Cofiroute, à Suèvres (Loir-et-Cher). Il portait des marques de violences comme des traces de brûlures ou de morsures.
Trente ans après les faits, grâce à l'ADN, les enquêteurs retrouvent sa famille et son identité. Elle s'appellait Inass Touloub. Elle avait 4 ans.