Le Parti socialiste veut reconquérir les classes populaires, fil rouge de son université d'été prévue à Blois en août

Comme chaque année, le parti Socialiste organise son université d'été sur une terre qui lui est acquise, Blois. Cela se déroulera du 26 au 28 août. Le PS entend remettre au cœur de sa politique les "classes populaires" de plus en plus attirées par le Rassemblement national. Mais la tâche ne va pas être facile au regard des dernières déclarations de plusieurs personnalités de la gauche.

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Le Parti socialiste, qui a lancé en mai une convention intitulée "Retrouvons le peuple" pour renouer avec les classes populaires, entend faire de ce thème "le fil rouge" de ses journées d'été, qui devraient rassembler autour de 2.000 personnes à Blois. 
Le PS est "le seul parti de gauche à avoir consacré une convention et un travail approfondi à la question de savoir pourquoi les employés et ouvriers ne votent plus pour nous majoritairement" et se tournent plutôt vers le RN, a expliqué le député de l'Eure Philippe Brun, co-pilote de cette convention, qui doit se terminer en novembre.

Une table ronde intitulée "Qui va garder les enfants ?" avec Ségolène Royal

Sur un maximum de tables-rondes interviendront des personnes issues "du terrain" et représentatives de la société, a précisé Nina Karam-Leder, secrétaire nationale à la programmation des grands événements lors d'une conférence de presse.
La première journée de ces universités d'été sera notamment consacrée aux deux mouvements populaires de l'année : la mobilisation contre la réforme des retraites et les émeutes urbaines.
Participeront aussi à ces journées des syndicalistes (Maryse Léon pour la CFDT, Frédéric Souillot pour FO), des écrivains, historiens, politologues, philosophes, responsables d'associations, etc.
Parmi les invités, deux ex-candidats à la présidentielle : Benoit Hamon et Ségolène Royal, qui participera à une table-ronde intitulée "qui va garder les enfants ?", en écho à une phrase de Laurent Fabius ironisant sur sa candidature à la primaire socialiste en 2007.

Comme l'année précédente, des représentants des autres formations de l'alliance de gauche Nupes viendront à Blois: les députés insoumis Manuel Bompard, Clémentine Autain et Alexis Corbière et l'eurodéputée Manon Aubry, la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, les maires EELV de Grenoble Eric Piolle et de Lyon Grégory Doucet, la tête de liste PCF aux européennes Léon Deffontaines, notamment.
"On a voulu faire la démonstration que, la réalité, c'est que tous ces gens-là se parlent", a expliqué le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure. "La gauche, ce n'est pas un bloc monolithique, mais il y a une volonté de continuer ensemble". L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS pour lancer son mouvement et s'oppose à la Nupes, n'a pas été invité. "Les liens existent avec Bernard Cazeneuve, ce n'est pas une guerre de tranchées, mais ce qu'il propose est une impasse", a précisé M. Faure.

Pourtant, malgré la bonne volonté affichée du premier secrétaire du PS, une personnalité de premier plan dans le camp socialiste a fait savoir qu'elle ne viendrait pas à Blois.

Carole Delga ne participera pas à l’université d’été du PS, et l’a fait savoir dans un message au lance-flamme

Mercredi 26 juillet, Libération a révélé que la présidente PS de la région Occitanie, Carole Delga, renonce à se rendre à l’université d’été de son parti. Selon le journal, Carole Delga a annoncé ses intentions au sein d’une boucle WhatsApp réunissant les cadres de Refondations, courant anti-NUPES réuni derrière le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué du PS et ex-concurrent d’Olivier Faure. Et voici comment elle a présenté les choses : "Je ne veux pas apparaître à côté d’Olivier Faure, j’ai trop honte de ce qu’il fait à notre parti et de ses prises de position minables. Je ne sais pas me taire à ce niveau-là de médiocrité". L’élue socialiste justifie ainsi bouder l’événement pour "des raisons politiques". Une prise de position qui vient à nouveau confirmer que le parti socialiste est irrémédiablement coupé en deux depuis l'élection d'Olivier Faure au poste de 1er secrétaire du parti en janvier 2023.

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