Suite aux faits de violences urbaines survenues dans la nuit du 16 au 17 mars, deux personnes ont été interpellées et placées en détention provisoire. Elles risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.
Des violences urbaines avaient éclaté dans la nuit du 16 au 17 mars. Cette nuit-là, vers 23 heures, un conducteur de poids lourd cherchait sa route pour effectuer une livraison. Il se trouvait alors dans les quartiers nords de Blois, ville qui faisait déjà face à une montée des tensions ce 16 mars.
Plusieurs personnes jetaient à cet endroit des projectiles dangereux sur les forces de l'ordre. Lorsque le chauffeur est descendu de sa voiture, trois individus en ont profité pour lui dérober le véhicule et se rendre sur l'avenue de France. Ils ont alors foncé sur les gendarmes et policiers présents. Ces derniers ont tiré sur le véhicule avec la volonté de le stopper. Le véhicule a fini sa course dans une haie végétale, et le conducteur a pris la fuite après s'en être extrait en pleine marche.
Jusqu'à cinq ans d'emprisonnement pour vol aggravé
Après quatorze jours d'enquête, la police judiciaire de Tours ont pu procéder à l'interpellation de deux personnes.
D'après Frédéric Chevallier, le procureur de la République de Blois, "la première est un jeune homme de 21 ans demeurant à Blois et connu de la justice. A ce stade de l'enquête, son implication est importante dans les faits, d'une part, de vols aggravés (par la réunion) du camion et d'une partie de sa marchandise et, d'autre part, dans l'utilisation de ce camion lancé à une certaine vitesse vers les forces de l'ordre [...] ce qui constitue la tentative d'homicides volontaires aggravés par la qualité de personnes dépositires de l'autorité publique". Il pourrait s'agir du conducteur du camion. En garde à vue et entendu en présence de son avocat, il a déclaré que "ces faits ne le concernaient pas, qu'il ne se souvenait de rien mais qu'il savait qu'il n'avait rien fait".
La seconde personne interpellée est un jeune homme de 19 ans demeurant également à Blois et aussi connu des services de police. Il serait seulement impliqué dans le vol aggravé du camion et d'une partie de la marchandise. Egalement placé en garde à vue, il contestait toute participation avant d'avouer face aux évidences de l'enquête.
Présentés devant le procureur de la République puis le juge d'instruction de permanence, ils ont tous les deux étaient écroués et placés en détention provisoire. Pour vol aggravé, ils encourent jusqu'à cinq ans de prison.