L'accident avait couté la vie à deux touristes néerlandais, une femme de 61 ans et un homme de 68 ans. La conductrice a été mise en examen ce 19 juillet pour homicides involontaires aggravés.
Il aura fallu attendre sa sortie de l'hôpital pour comprendre ce qui s'était passé. La conductrice de la voiture qui a fauché deux cyclistes néerlandais le 10 juillet sur le domaine de Chambord a été entendue en garde à vue ce lundi 18 juillet.
Aucun témoin direct n'ayant assisté à l'accident, qui a couté la vie aux deux touristes âgés de 61 et 68 ans, les constatations sur place des enquêteurs ont permis d'estimer que la trajectoire de la voiture est en cause. Selon un communiqué du procureur de Blois Frédéric Chevallier, elle a affirmé "ne pas se souvenir des circonstances exactes de l'accident", expliquant qu'une vive dispute l'opposait à son passager. Son déport vers la voie cyclable pourrait, selon elle, "s'expliquer par cette inattention liée à des échanges verbaux houleux".
Cannabis et héroïne
Âgée de 39 ans, la conductrice était déjà connue pour des faits anciens d'usage de produit stupéfiant, et de conduite malgré un permis invalidé. De nouveaux éléments se sont ajoutés à ce passif : acheté peu de temps auparavant, son véhicule manquait un pare-choc, tombé après qu'elle a pris un ralentisseur trop vite. De plus, le véhicule n'était pas assuré, le contrôle technique n'était pas effectué, le changement de carte grise n'était pas complété, et la conductrice n'était même pas titulaire du permis de conduire. De plus, les analyses sanguines ont identifié la présence de résine de cannabis et d'héroïne au moment de l'accident.
Ce mardi 19 juillet, la conductrice a été déférée au parquet de Blois et présentée devant le juge d'instruction. Le parquet précise qu'elle a été mise en examen pour homicides involontaires aggravés par les circonstances particulière de conduite après usage de produits stupéfiants et de conduite sans permis de conduire, de blessures involontaires aggravées avec ITT supérieure à trois mois (pour son passager), de défaut d'assurance et de contraventions connexes.
Elle a été placée sous contrôle judiciaire. La peine encourue est de dix ans d'emprisonnement.