Serge Lecomte a été réélu le 27 avril 2021 à la tête de la Fédération française d'équitation (FFE), située à Lamotte-Beuvron, dans le Loir-et-Cher, avec 54,01% (19.128 voix) pour un cinquième mandat consécutif, au terme d'une campagne électorale longue et chahutée.
Serge Lecomte, 70 ans, était opposé à Anne de Sainte-Marie, qui a reçu 43,52% (15.413 voix), lors d'un deuxième tour inédit dans l'histoire de la FFE. Au premier tour le 18 mars, trois candidats étaient en lice - Lecomte, Sainte-Marie et Jacob Legros - et aucun n'a réussi à obtenir la majorité absolue pour prendre la présidence. En revanche, les trente membres de la liste de Lecomte avaient été élus au comité fédéral (à la majorité simple).
"Mes concurrents ont attaqué cette campagne en disant qu'il n'y avait pas de vraie démocratie dans cette fédération. On a bien vu que non", a déclaré à l'AFP Serge Lecomte, qui s'est dit "blessé par les attaques" lors de la campagne électorale.
Cette campagne a été un peu délétère, on a utilisé beaucoup de moyens. On a dit que tout ce qui avait été fait à la Fédération, ça ne valait rien. Et puis il y a eu tous les problèmes de violences sexuelles venus s'entrecroiser dans la campagne
Depuis le témoignage en février 2020 d'une cavalière alléguant avoir subi dans les années 80 des viols de trois encadrants sur une période de dix ans, d'autres licenciées de la FFE ont aussi parlé.
La FFE a pris des mesures dès cette prise de parole, avec une ligne d'écoute, un formulaire de signalement et une campagne de sensibilisation. "On a essayé de me mettre sur le dos une indifférence. On a dit que le Fédération faisait mal sans dire ce qu'il fallait faire de mieux. Ca a vraiment été quelque chose pour me mettre en difficultés mais pas pour régler le problème", a poursuivi Lecomte, ajoutant que la Fédération française d'équitation n'était pas "un vieux baston machiste".
Lecomte a été élu président de la FFE pour la première fois en 2004. Après une mise sous tutelle de la FFE en 2005 et 2006 pour "statuts non conformes à la loi sur le sport", il a repris les rênes en 2006. Présenté par son équipe de campagne comme le "pionnier du mouvement poney", il a été moniteur d'équitation et a créé plusieurs clubs en région parisienne et un
centre de vacances en Sologne.
Vice-président de la FFE de 1987 à 2004, il a aussi été président du Poney Club, de France (1985 à 2000), qui a acquis le Château de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), devenu aujourd'hui le siège de la FFE.