La jeune femme, qui est l'une des figures du mouvement citoyen, et Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, descendant du Roi-Soleil, ont participé au pique-nique géant qui se déroulait sur les pelouses du château de Chambord, ce samedi 23 février.
Elle est l'une des figures emblématiques du mouvement des gilets jaunes et elle d'être présente à Chambord pour l'acte 15. Priscillia Ludosky faisait parti des 1000 manifestants présents sur la pelouse du château de Chambord, mobilisés autour d'un pique-nique festif géant ce samedi 23 février.
Très attendue, la jeune femme est arrivée peu avant midi, se prêtant au jeu des selfies avec quelques manifestants. "Je devais aller à Bruxelles, mais je suis plutôt venue à Chambord, ça a l'air sympa", a-t-elle déclaré à son arrivée.
"Cela avance aux assemblées citoyennes. La non-organisation du mouvement en fait sa force et sa faiblesse. On est forcément tous d'accord, avec une organisation plus stricte, on aurait été plus vite", a-t-elle expliqué avant de se mêler à la foule.
Un gilet jaune descendant de Louis XIV
Alors que qu'une centaine de "gilets blancs" (les personnes chargées de veiller au bon déroulement de l'évènement), avec en main un plan quadrillé du domaine et des numéros de téléphone soigneusement listés, restent alertes et en liaison avec la gendarmerie, un second manifestant détonne au milieu de la foule : Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, 36e du rang parmi les prétendants au trône de France. C'est à sa famille que l'État a racheté en 1930 le domaine de Chambord."Je suis 'gilet jaune' depuis le départ", rappelle à l'AFP le prince de Parme, qui n'a jamais caché son soutien au mouvement. "Ni à droite ni à gauche, ni en bas, ni en haut, ces gens sont comme tous les Français qui aspirent à vivre de leur travail", lance-t-il, son impeccable veste de velours aux rebords de cuir recouverte d'un gilet de nylon.
"Les Français n'en peuvent plus, ils vivent un enfer fiscal", ajoute-t-il. Pour lui, "la présence de 'gilets jaunes' à Chambord montre que les 'gilets jaunes' sont respectueux de la France, les pillards sont à Paris".
Emmanuel Macron avait, en décembre 2017, fêté ses 40 ans au château. Sur la pelouse, les chansons des "gilets jaunes" ne l'épargnent pas et tous continuent d'appeler à sa démission. A l'instar d'un stand de chamboule-tout qui rencontre un certain succès avec les visages du président, de son Premier ministre et de son ministre de l'Intérieur sur les boîtes de conserves vides qu'il faut renverser.