L'ancien président de la République n'avait pas souhaité d'hommage national. Une cérémonie intime a été organisée ce samedi matin à Authon, dans le Loir-et-Cher, en présence d'une quarantaine de proches.
Les obsèques de l'ancien chef de l'État ont débuté samedi matin à 10h30 à Authon, dans le Loir-et-Cher. Dans le froid de ce mois de décembre, une quarantaine de personnes se sont réunies devant l'église de ce petit village de 800 habitants pour un dernier au revoir.
À sa sortie du corbillard, le cercueil a été recouvert par deux drapeaux, l'un français, l'autre européen. Il a ensuite été transporté dans l'église, où des gerbes de fleurs avaient été disposées. La cérémonie s'est tenue dans la plus stricte intimité et en petit comité, conformément aux mesures sanitaires en vigueur mais aussi "à la volonté" de l'ancien président, a expliqué son fils Henri Giscard d'Estaing vendredi à l'AFP.
La messe a été célébrée par l'évêque de Blois, Monseigneur Jean-Pierre Batut, et Monseigneur Jean-Michel Di Falco, ancien évêque très médiatique de Gap. Trois musiciens de renom ont accompagné la cérémonie : la soprano Karine Deshayes, le violoncelliste Roland Pidoux et le pianiste Alexandre Kantorow.
Valéry Giscard d'Estaing doit être enterré sur un terrain privé appartenant à la famille, près du cimetière d'Authon. Il rejoindra sa fille Jacinte, décédée après une longue maladie en 2018. Sur un document distribué à la presse ce samedi, il est indiqué : "Ceux qui le souhaiteront pourront se recueillir auprès de sa tombe dès lors que l'évolution des contraintes sanitaires le permettra".
Pas d'hommage national
Le 2 décembre dernier, la disparition de l'ancien chef de l'État a ému une grande partie de la société et de la sphère politique. Celui qu'on surnommait "VGE" a présidé la France de 1974 à 1981 et a laissé derrière lui l'image d'un président moderne et tourné vers l'Europe."Par pudeur", Valéry Giscard d'Etaing n'a "pas souhaité d'hommage national", a expliqué Emmanuel Macron le 3 décembre dernier.En revanche, le président de la République a décrété un jour de deuil national mercredi 9 décembre en hommage à son prédécesseur. Les Français qui le souhaitent pourront également rédiger quelques mots en sa mémoire dans les mairies. Le Parlement européen lui rendra hommage à son tour le 2 février 2021, jour de son anniversaire.