Tous les cinq ans, c'est exercice grandeur nature pour la centrale nucléaire de la commune de Saint-Laurent-Nouan. Avec en tête l'expérience de Fukushima, le personnel s'est confronté à une fuite dans la piscine de stockage des combustibles.
La centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux s'est préparée, le jeudi 12 avril, à un scénario catastrophe : la centrale n'est plus accessible par voie terrestre et il y a une fuite dans la piscine du bâtiment de stockage de combustibles. Un exercice de simulation organisé tous les cinq ans, pour confronter les procédures d'urgence théoriques aux réalités d'un risque de sécurité potentiel.
"L'objectif pour nous, c'est de toujours continuer à refroidir le réacteur : même quand il est à l'arrêt il a ce qu'on appelle une puissance résiduelle, donc pour éviter qu'il y ai surchauffe des éléments combustibles, il faut apporter de l'eau", explique Eric Bouvard, le directeur délégué de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des Eaux.
Sur place, les agents de la force d'action rapide nucléaire (FARN), créée après la catastrophe de Fukushima en 2011, peaufinent leur communication et leur connaissance des lieux. En cas de catastrophe, un dispositif permettrait notamment de se passer du réseau téléphonique pour communiquer entre les autorités.
D'ici la fin de l'année, la zone de protection des populations autour de la centrale devrait s'agrandir, suite à une demande faite par la ministre du développement durable Ségolène Royal en 2016. Elle passera de 5 à 20 kilomètres.
Reportage de Marine Rondonnier et Sanaa Hasnaoui, avec comme interlocuteurs :
- Eric Bouvard, directeur délégué de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des Eaux
- Vincent Oudry, membre de la FARN
- Benoît Vandier, directeur-adjoint de la FARN