REPLAY. Municipales 2020 : les trois points qu'il faut retenir du débat de Romorantin-Lanthenay

France 3 Centre-Val de Loire se mobilise pour vous faire vivre le second tour des municipales 2020. Ce mardi 23 juin, le débat opposait les quatre candidats en lice pour la mairie de Romorantin-Lanthenay. 

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Sur le plateau du débat animé par Xavier Naizet étaient présents (par ordre de voix obtenus au premier tour), les quatre candidats qualifiés pour le second tour : 

 

  • L'ex-PS et maire sortant Jeanny Lorgeoux : 34,28 %
  • Louis de Redon, le candidat divers centre : 23,8 %  
  • Didier Guénin, tête de liste d'union de la gauche :14,19 % 
  • Raphaël Hougnon, union de la droite : 12,35 % 

Parmi les sujets abordés : la gestion de la crise par le maire sortant, l'écologie, l'emploi, l'endettement de la ville et son attractivité. 

1. L'environnement

C'est Jeanny Lorgeoux, ex PS, maire de Romorantin-Lanthenay depuis trente-cinq ans, qui ouvre le débat sur le sujet de l'environnement.

Il rappelle ses actions passées. "Je n'ai pas attendu cette crise pour lancer la ville dans la transition écologique. J'ai restitué 83 hectares à la zone verte et nous venons d'adopter un réglement de publicité calqué sur le modèle de Natura 2000. Par ailleurs, la rénovation du bâti, depuis 1985, a permis d'injecter des millions d'euros pour l'artisanat à Romorantin."

Il conclut sur ce sujet en s'adressant à chacun de ses opposants : "Quand on essaie de me montrer du doigt comme une personnalité politique qui n'aurait pas la fibre écologique, moi qui suis né en pleine Sologne, je trouve cela risible". 

Face à lui, Didier Guénin, son ex-premier adjoint qui se dit le candidat le plus écologiste de Romorantin-Lanthenay.  "Il ne faut pas simplement faire quelques actions. Il faut avoir une stratégie intégrale en matière d'environnement. On pourrait créer jusqu'à 300 emplois avec une plateforme de rénovation thermique des bâtiments par exemple. Et puis il faut plus de mobilité avec des transports électriques, des voies piétonnes et des pistes cyclables. Il y a une véritable difficulté à ce sujet dans cette ville". 

Louis de Redon, tête de liste d'union du centre, est avocat en droit de l'environnement. Il est du même avis que Didier Guénin  : "J'ai une grande fibre écologiste et il va y avoir des enjeux immenses en terme d'emploi."

 

 

2. L'emploi 

Romorantin-Lanthenay est une ville de 18 000 habitants qui a connu la fermeture de plusieurs grandes entreprises dont Matra Automobile, en 2003, puis Carrier, en 2018. 

Pour le candidat tête de liste d'union de la droite Raphael Hougnon (LR), "l'écologie est un levier important pour le développement économique mais il faut d'abord préserver un bassin d'emploi sinistré".

Il explique son projet : "Il faut créer une structure qui puisse accompagner les demandeurs d'emploi par rapport à des métiers qui sont en tension. On sait que Pôle emploi est défaillant. Il va falloir qu'on prenne les choses en main".

Louis de Redon réagit : "L'outil dont parle Raphael Hougnon, il existe déjà. On l'a créé au niveau du département. Il s'agit de Job 41, un outil de retour à l'emploi des allocataires du RSA. Et cela marche très bien. Il faudrait le décliner pour le développer au niveau de la municipalité".

 

Jeanny Lorgeoux a fait de l'emploi son fer de lance. Il s'est toujours présenté comme proche des entreprises pour les aider dans la création d'emplois.  "On n'a pas eu de chance à Romorantin. On a dû gérer la fermeture de Matra avec 2 200 personnes au chômage puis les inondations en 2016 et maintenant le Coronavirus. Alors avant de faire des plans mirifiques, il faut gérer le quotidien. En plus, contrairement à l'Etat, il faut avoir un budget équilibré".

Pour Didier Guénin, tête de liste d'union de la gauche, il faut voir plus loin. Seul l'avenir compte : "La priorité, c'est de s'ouvrir aux autres et de se connecter aux deux métropoles régionales. Ce qui va créer de l'emploi, ce n'est pas monsieur le maire, c'est chaque entrepreneur. Il faut créer un trio entre les pouvoirs publics, les industriels et les centres de recherche et de développement. C'est pourquoi je propose de créer un fond qui permettra de mobiliser de l'argent et un incubateur qui n'existe pas à Romorantin."

 

 

3. L'endettement de la ville 

Pour développer l'emploi, le candidat arrivé en deuxième position au premier tour, Louis de Redon prône le recours à la dépense publique.  "Elle est structurante en terme d'équippement mais aussi pour faire travailler nos entreprises. Je regrette que le maire ait fait le choix de l'austérité. On avait une situation financière difficile avant la crise sanitaire et le petit surcoût du Covid qui se chiffre à 250 000 euros soit 1 % du bubget de la ville nous a mis au bord de la cessation de paiement".

Réaction immédiate du maire sortant qui brigue son septième mandat : "C'est intolérable d'entendre ça. Monsieur de Redon a l'impertinence et l'intolérance de la jeunesse mais la réalité ce n'est pas ça. Dire que Romorantin est au bord de la cessation de paiement est purement et simplement de la calomnie. La ville de Romorantin a des finances saines, un endettement inférieur à la moyenne de notre strate donc cette petite démagogie mensongère est inacceptable. Je le dis avec tristesse".

C'est le candidat LR, Raphael Hougnon qui clôt le sujet en tentant d'apaiser le débat : "L'endettement de la ville est important mais il n'est pas aussi catastrophique que le dit monsieur de Redon. Il faudra faire de la commande publique intelligente pour restructurer la ville et permettre de développer les entreprises. Mais de là à dire que Romorantin est dans un état catastrophique, il y a une limite à ne pas franchir". 

 

Retrouvez l'intégralité du débat présenté par Xavier Naizet dans la vidéo ci-dessous ou en cliquant ici.

 

Les débats de France 3 :

France 3 organise près de 300 débats partout en France à l'occasion des élections municipales. Pour suivre ces débats du second tour, naviguez dans la carte interactive ci-dessous.

     

     

     

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